Vous habitez dans l’hypercentre ? Lachez votre voiture ! Vendez la !

 

  • Vous habitez dans l’hypercentre ? Lachez votre voiture ! Vendez la ! Place aux alternatives avec votre budget de 6000 € par an ainsi dégagé.

  • Vous habitez en zone péri-urbaine ? Lors de votre prochain achat de voiture neuve, optez pour l’électrique !

  • Vous construisez des maisons et immeubles en zone péri-urbaine ? N’oubliez pas les prises dans les garages et emplacements de stationnement.

  • Vous êtes syndic de copropriété ? Pensez à ajouter un service d’autopartage dans les résidences que vous gérez.

  • Vous êtes maire de votre ville, en zone péri-urbaine ? Renforcez l’attractivité de votre ville en installant des prises dans ses rues (1 place = 1 prise), pilotées par des parcmètres.

 

D’après Rifkin, in « La Troisième Révolution Industrielle », nous avons besoin que l’on nous raconte une histoire autour d’une innovation pour que nous réalisions les bénéfices de celle-ci et pour que nous la mettions en œuvre. 

Ainsi je vous invite à lire son livre qui vous aidera à anticiper sa vision de la transition énergétique à venir. Et je vais m’efforcer d’élargir cette histoire pour l’emmener dans votre rue, dans votre garage, dans votre quotidien.

 

 

Nous sommes en 2014 et vous avez en projet de changer votre voiture ou d’en acquérir une première ? Bien entendu vous avez pesé le pour et le contre en étudiant toutes les solutions alternatives à la voiture et aux quelques 6000 € de budget annuel que vous allez y engloutir. L’offre actuelle vous permet déjà de choisir d’excellentes voitures en fonction de vos besoins, avec des prix très intéressants si vous comprenez bien que la comparaison doit être faite avec le modèle thermique équivalent en prenant en compte les coûts d’entretien et d’énergie pour la période et le kilométrage considéré. Voir le dernier paragraphe de l’essai de la Zoé et son positionnement sur le marché

 

Alors, nous sommes en 2014 et vous optez pour la Smart électrique au lieu de la thermique, pour la Renault Zoé au lieu de la Clio, pour l’Opel Ampéra au lieu de l’Insignia, pour la Tesla Model S au lieu de l’Audi A6. En faisant ce choix, vous prenez moins de risques sur la revente : qui voudra d’un véhicule thermique dans 4 ans ? Et je ne parle même pas du diesel !

Nous sommes toujours en 2014 et vous rentrez chez vous avec votre véhicule électrique. 

  • Si, comme 45 % des Français, vous habitez dans une maison individuelle, une simple prise à 80 € vous permet, une fois reliée correctement à votre tableau électrique, une recharge normale pendant la nuit.
  • Si, comme 35 % des Français, vous habitez dans une résidence, de nouveaux services sont maintenant proposés par des sociétés comme BorneRechargeService pour vous installer votre station de charge personnelle à votre emplacement, la relier au TGBT commun, et réaliser le décompte de l’énergie pour rendre l’opération transparente pour la copropriété. En attendant d’autres services comme l’autopartage de véhicules électriques, disponibles sur le parking de la résidence à l’usage des propriétaires et locataires, géré par votre copro avec un financement via les charges.
  • Enfin si, comme 20% des Français, vous garez votre voiture dans la rue, il vous faudra attendre la suite de cette histoire pour avoir un réel confort d’utilisation, et utiliser d’autres solutions de recharge sur votre parcours (recharge rapide en 30 minutes) ou par exemple à votre travail le cas échéant.

 

-- Pause constats --

Deux constats s’imposent à ce stade :

  • 80 % de la population peut déjà s’équiper de voitures électriques ou hybrides rechargeables performantes. Les voitures neuves vendues chaque jour à cette typologie de personnes peuvent donc être considérées comme autant d’échecs collectifs des politiques, du marketing et des médias (moi compris donc).
  • Il reste toutefois 20% de la population qui ne peut pas « se brancher ». Il s’agit notamment des habitants des hyper-centres où se concentrent les immeubles anciens sans parking (Haussmaniens par exemple, dans certains quartiers de Paris). C’est déjà la population privilégiée par la politique urbaine de transports publics avec un tramway, un métro, au pire un bus qui passe sous leur fenêtre. Mais il s’agit également des villes et villages péri-urbains, autour de la gare … ou non. 

 

J’ajoute un autre constat : l’électricité est plus chère le jour, moins chère (et moins polluante / moins de CO2, de NOx et de particules fines) la nuit. Cela peut se comprendre en regardant la courbe de consommation publiée par le RTE :

 

courbe_charge-jour-RTE.jpg

source : RTE

 

 

Et la répartition du mix énergétique français :

 

mix_energetique_jour.jpg

source : RTE

 

Ainsi RTE et ErDF, dont c’est le rôle, priorisent chacun sur leurs réseaux l’injection sur le réseau d’énergie « fatale » (éolien, solaire, hydrolique au fil de l’eau). RTE appelle ensuite, pour que la production corresponde à ses prévisions de consommation court terme, les centrales de production priorisées en fonction du prix proposé par les producteurs : le nucléaire d’abord, puis les cycles combiné au gaz, les centrales au charbon et au fuel et les turbines à combustible pour passer les pointes. L’hydraulique pouvant être utilisé comme outil de pilotage très fin grâce à sa capacité à délivrer très vite de la puissance.

Les énergies renouvelables (sauf le soleil !) et le nucléaire fournissent ainsi la quasi-totalité de l’électricité la nuit. Les centrales thermiques classiques étant alors au minimum de leur puissance pour être opérationnelles le lendemain.

 

 

Enfin une autre opportunité pour le gestionnaire de réseau d’équilibrer l’offre (production) et la demande (consommation) sur son périmètre est l’activation, via le mécanisme d’ajustement, d’offres de délestage de clients industriels (baisse de la consommation), voire d’injection sur le réseau d’électricité produite en interne par ces grands sites industriels (augmentation de la production).

 

-- fin de la pause constats --

 

 

Si l’on considère mon argument sur la variété de l’offre de mobilité qui se présente, en 2014, à notre habitant de l’hypercentre, on peut en conclure qu’il n’utilisera pas son véhicule pour ses besoins de trajets domicile – école – travail. Tout l’enjeu étant à mon avis que cet urbain n’ait pas de véhicule : à lui les 6000 € économisés chaque année ou partiellement dépensés en services divers : livraison à domicile des courses, utilisations du train pour les longs voyages, de l’autopartage ou du taxi de façon ponctuelle …

 

Pas de prise dans la rue pour lui, donc, mais plutôt une paire de tennis, un vélo, un smartphone et une clé universelle BLOGaL_Solutions©.

 

On pourrait installer des prises pour brancher les voitures des péri-urbains venus coloniser l’hyper-centre le temps de leur journée de travail ? Et bien non ! C’est l’objet du troisième constat ci-dessus : un véhicule électrique doit se recharger la nuit. L’électricité n’est pas chère et très décarbonée. Et les autonomies des modèles actuels permettent de faire 120 km dans la journée, soit plus que nécessaire pour 87% des personnes.

C’est à la maison qu’on doit brancher son VE. Vous rentrez chez vous, vous branchez votre voiture et vous faites … ce que vous avez à faire ! Plus besoin de s’en occuper jusqu’au lendemain où vous la retrouvez prête à partir, réservoir (batterie) plein(e). 

D’autant plus que, comme votre téléphone, votre voiture est « smart », intelligente ! Elle sait que de 19h à 21h, le réseau électrique est en période de pointe et elle va commencer par injecter l’énergie qui reste dans ses batteries sur le réseau ErDF. Ensuite elle attend les heures creuses et le tarif avantageux qui va avec pour se recharger. Ainsi plusieurs milliers de véhicules électriques vont se comporter comme autant de mini centrales électriques de pointe et seront valorisés comme tels : le futur opérateur de mobilité BLOGaL_Solutions© vous proposera dans son offre de mise à disposition de votre véhicule électrique cette prestation de « V2G+HC = moins de C02 ».

Si vous avez choisi ce soir de reprendre votre voiture pour aller au théatre, il suffit de la prévenir pour annuler l’injection V2G, voire actionner la recharge si c’est nécessaire.

 

 

Quelle solution, donc, pour les 20% de péri-urbains qui se garent dans la rue le soir en rentrant chez eux ?

Installer une prise électrique pour chaque emplacement de stationnement. Pas une borne de recharge hors de prix, mais de simples prises, de type Green-up, pilotées par exemple par le parcmètre (plusieurs modèles de parcmètres permettent déjà cette fonctionnalité).

 

rue-branchee.jpg 

 

 

Alexis DUFLOS

Fondateur du BLOGaL et de BLOGaL_Solutions

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