Euro 2012 - Finale et bilan

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(uefa.com)

Retour (tardif) sur le dénouement de l'Euro 2012.




Enfin, l'heure de la finale était arrivée. En ce premier jour de juillet à Kiev, l'Espagne, tenante du titre, remettait son trophée en jeu face à l'Italie, invitée quasiment surprise de cette finale tant on s'attendait à voir l'Allemagne. En demi-finales, les Italiens étaient venus à bout des Allemands grâce à un Balotelli des grands soirs (2-1) tandis que l'Espagne avait du attendre les tirs au but (4-2) pour disposer du Portugal au terme d'un match nul et vierge. Comme en 1988, 1996 et 2004, la finale opposait deux équipes qui s'étaient déjà affrontées plus tôt dans la compétition. Le 10 juin dernier à Gdansk, pour le compte de la première journée des phases de poules dans le groupe C, l'Espagne et l'Italie s'étaient neutralisées (1-1) au terme d'un match très agréable.
Alors que l'Espagne alignait son équipe habituelle « sans attaquant », et donc avec Fàbregas en pointe, l'Italie avait effectué quelques modifications dans sa défense. Blessé face à l'Allemagne, Abate faisait son retour sur le côté droit tandis qu'à gauche Chiellini était de nouveau préféré à Balzaretti. Une option plus défensive, le joueur de la Juventus étant habituellement aligné comme défenseur central bien qu'ayant une formation de latéral gauche.
Fidèle à ses habitudes, l'Espagne prend le contrôle du match mais en étant plus dangereuse qu'à l'accoutumée, sur la lancée des prolongations de son match face au Portugal. Sergio Ramos, sur corner (7') puis Xavi (10') manquent notamment le cadre d'un rien. L'ouverture du score arrive logiquement peu avant le quart d'heure de jeu pour les Espagnols : Iniesta trouve Fàbregas qui déborde Chiellini avant d'adresser un centre pour la tête du petit (1,70 m) David Silva qui marquait dans le but vide. Une ouverture du score logique qui place l'Espagne dans des conditions idéales dans cette finale. Les malheurs de l'Italie ne font en tout cas que commencer dans ce match : à la 21ème minute, Chiellini, fautif sur l'ouverture du score, se blesse et cède sa place à Balzaretti. Mais après cette entame difficile, l'Italie réagit et il faut de bonnes interventions de Casillas pour empêcher Cassano (28') puis Marchisio (32') d'égaliser. Passée cette période de panique passagère, l'Espagne reprend le contrôle des opérations. Et à la 41ème minute, Jordi Alba, après un relais avec Xavi, se présente face à Buffon et double la mise pour les Espagnols. Séduisante et cette fois réaliste, l'Espagne a déjà posé une main sur le trophée quand la mi-temps est sifflée sur ce score de 2-0 en faveur du tenant du titre.
À la reprise, l'Italie tente le tout pour le tout avec la rentrée du vétéran Antonio Di Natale en lieu et place de Cassano. Le nouvel entrant se met rapidement en valeur avec une frappe juste au dessus (47') et un tir sans contrôle repoussé par Casillas (51'). Six minutes après cette occasion, Cesare Prandelli effectue son dernier changement en remplaçant Montolivo par Thiago Motta. Un choix plutôt étonnant car le dernier entrant est un joueur à vocation défensive. Mais Thiago Motta est également réputé pour sa fragilité physique. Une réputation qui se confirmera durant cette rencontre, pour le plus grand malheur de l'Italie, le joueur du PSG se blessant à peine cinq minutes après son entrée en jeu... et ce alors que les Transalpins avaient déjà effectué leurs trois changements. Cet énième coup dur sonne le glas des espoirs italiens et l'Espagne se contente de dérouler pour les trente dernières minutes. Avant d'enfoncer le clou en fin de match grâce à ses entrants. Entré en jeu à la 75ème minute en lieu et place de Fàbregas et raillé durant le tournoi (et durant sa saison en club) pour son inefficacité, Fernando Torres profitait d'une superbe passe de Xavi pour inscrire le troisième but du match à la 84ème minute. Déjà auteur du but sacrant l'Espagne en 2008 face à l'Allemagne, Torres devenait le premier joueur à marquer dans deux finales d'Euro consécutives. L'attaquant espagnol se muera ensuite en passeur quatre minutes plus tard pour son coéquipier en club Juan Mata, entré en jeu une minute plus tôt et qui disputait là ses premières minutes dans le tournoi. Score final : Espagne 4, Italie 0.
Grâce à ce large succès, le plus large dans l'histoire de l'Euro, l'Espagne remporte l'Euro 2012 et entre un peu plus dans l'histoire. Elle devient la première équipe à remporter deux Euros consécutifs mais également à réaliser la passe de trois : Euro 2008 – Coupe du Monde 2010 – Euro 2012. Une sorte de fusion des parcours de la RFA des années 1970 (qui avait remporté l'Euro en 1972 puis la Coupe du Monde en 1974) et de la France de la fin du deuxième millénaire (Coupe du Monde 1998 puis Euro 2000). En outre, elle rejoint l'Allemagne au palmarès avec désormais trois trophées européens remportés. Et du reste, elle n'a plus encaissé de but en phase éliminatoire d'une grande compétition (si l'on excepte donc la Coupe des Confédérations 2009) depuis le 27 juin 2006 et un huitième de finale de Coupe du Monde remporté par la France (3-1). Le bourreau s'appelait ce jour là Zinedine Zidane, un joueur que la presse espagnole avait juré d'envoyer à la retraite. Et malheureusement, les torchons espagnols ne se sont pas mis au diapason du niveau de leur équipe, continuant de manifester une certaine arrogance. Heureusement pour eux que les résultats de la sélection leur donne raison, pour l'instant. Pour être honnête, c'est sans doute ce battage médiatique, en Espagne comme ailleurs, autour de cette équipe qui ne me fait que moyennement aimer celle-ci. Alors si j'ai un vœu à formuler, ce serait que l'on apprécie ces joueurs pour ce qu'ils sont : de formidables joueurs de football, et ce sans entrer dans des considérations extérieures.
Mais si cette finale a été très réussie, il ne faudra pas oublier que l'Espagne n'a pas toujours été flamboyante dans ce tournoi et qu'elle a été mise en difficulté par l'Italie (lors du match de poule), la Croatie (qui aurait sans doute du bénéficier d'un penalty) et le Portugal notamment. Et si la France n'avait pas déjà perdu le match dans sa tête avant d'entrer sur le terrain, elle avait également les moyens de faire quelque chose.
Enfin séduisante, à des années-lumière de la réputation que l'on pouvait avoir d'elle, l'Italie aura brillé par un jeu offensif audacieux grâce à un Pirlo retrouvé. Un résultat assez inattendu avant le coup d'envoi de la compétition, entre des prestations calamiteuses en amical (avec un 0-3 concédé face à la Russie à une semaine du début du tournoi en point d'orgue) et affaires de matchs truqués. Dommage qu'elle ait explosé lors de cette finale. À noter qu'en dépit de cette défaite, l'Italie sera présente à la Coupe des Confédérations 2013, au Brésil. L'Espagne était en effet déjà qualifiée grâce à son titre de champion du monde et en conséquence c'est le vice-champion d'Europe qui aura l'honneur de représenter le Vieux Continent. L'Italie avait déjà participé, en tant que championne du monde, à cette compétition en 2009, pour un résultat assez catastrophique avec une élimination dès le premier tour (victoire 3-1 face aux États-Unis puis défaites 0-1 face à l'Égypte et 0-3 face au Brésil).
Espagne 4-0 (mi-temps : 2-0) Italie
Buts : Silva (14'), J. Alba (41'), Torres (84'), Mata (88')
Avertissements : Espagne : Piqué (25') ; Italie : Barzagli (45')
Espagne : (1) Iker Casillas(c)/(17) Álvaro Arbeloa – (3) Gerard Piqué – (15) Sergio Ramos – (18) Jordi Alba/(8) Xavi – (16) Sergio Busquets – (14) Xabi Alonso/(21) David Silva (59' (7) Pedro Rodríguez) – (10) Francesc Fàbregas (75' (9) Fernando Torres) – (6) Andrés Iniesta (87' (13) Juan Mata)
Sélectionneur : Vicente del Bosque
Italie : (1) Gianluigi Buffon(c)/(7) Ignazio Abate – (15) Andrea Barzagli – (19) Leonardo Bonucci – (3) Giorgio Chiellini (21' (6) Federico Balzaretti)/(8) Claudio Marchisio – (21) Andrea Pirlo – (16) Daniele De Rossi/(18) Riccardo Montolivo (57' (5) Thiago Motta)/(9) Mario Balotelli – (10) Antonio Cassano (46' (11) Antonio Di Natale)
Sélectionneur : Cesare Prandelli
Homme du match : Andrés Iniesta (Espagne) (3ème citation)



Buteurs :
1. Mario Gómez (Allemagne) ; Mario Mandžukić (Croatie) ; FERNANDO TORRES (Espagne) ; Mario Balotelli (Italie) ; Cristiano Ronaldo (Portugal) ; Alan Dzagoev (Russie) : 
3 buts
7. Nicklas Bendtner, Michael Krohn-Dehli (Danemark) ; Xabi Alonso, Francesc Fàbregas, David Silva (Espagne) ; Dimitris Salpingidis (Grèce) ; Petr Jiráček, Václav Pilař (République Tchèque) ; Zlatan Ibrahimović (Suède) ; Andriy Chevtchenko (Ukraine) : 
2 buts
17. Lars Bender, Sami Khedira, Miroslav Klose, Philipp Lahm, Mesut Özil, Lukas Podolski, Marco Reus (Allemagne) ; Andy Carroll, Joleon Lescott, Wayne Ronney, Theo Walcott, Danny Welbeck (Angleterre) ; Nikica Jelavić (Croatie) ; Jordi Alba, Juan Mata, Jesús Navas (Espagne) ; Yohan Cabaye, Jérémy Ménez, Samir Nasri (France) ; Theofanis Gekas, Giorgos Karagounis, Giorgos Samaras (Grèce) ; Sean St Ledger (Irlande) ; Antonio Cassano, Antonio Di Natale, Andrea Pirlo (Italie) ; Rafael van der Vaart, Robin van Persie (Pays-Bas) ; Jakub Błaszczykowski, Robert Lewandowski (Pologne) ; Hélder Postiga, Pepe, Silvestre Varela (Portugal) ; Roman Chirokov, Roman Pavlioutchenko (Russie) ; Sebastian Larsson, Olof Mellberg (Suède) : 
1 but
A marqué contre son camp : Glen Johnson (Angleterre) pour la Suède



Contrairement aux éditions précédentes, aucun buteur ne se sera distingué dans cette compétition. Et au final, ils sont six à finir avec trois buts inscrits, y compris le Croate Mandžuki
ć et le Russe Dzagoev, pourtant issus d'équipes ayant quitté la compétition dès le premier tour. Mais au final, c'est Fernando Torres qui décroche le Soulier d'Or, récompensant le meilleur buteur de l'Euro. L'attaquant de Chelsea se détache du lot grâce à sa passe décisive, offerte en finale à Juan Mata. Problème : l'Allemand Mario Gómez, lui aussi auteur de trois buts, a également fait une passe décisive durant le tournoi. Et c'est dont le troisième critère qui permet à Torres de remporter ce trophée honorifique : le nombre de minutes jouées. Torres aura finalement pu tirer parti de son temps de jeu limité du à son statut de remplaçant. Qui l'eut cru ?
Grâce au festival espagnol en finale, il y aura eu au total 76 buts marqués au cours de cet Euro. C'est seulement un de moins que lors des éditions 2004 et 2008 mais il s'agit malgré tout du deuxième plus faible total depuis que l'Euro est passé à seize équipes, juste après 1996 (64 buts). Néanmoins, on a assisté à un Euro ouvert sur le plan du jeu, la plupart des équipes n'hésitant pas à aller de l'avant. Même la Grèce termine le tournoi avec cinq buts marqués, dont deux face à l'Allemagne. Et même les deux rencontres qui se sont achevées sur un 0-0 (Angleterre – Italie et Portugal – Espagne) étaient loin d'être ennuyeuses.

Andrés Iniesta termine meilleur joueur de la compétition, devant Andrea Pirlo. Une récompense méritée car si le milieu espagnol n'a pas brillé par ses statistiques (zéro but marqué et une passe décisive), il aura été excellent dans le jeu, provoquant constamment le danger malgré une position d'ailier gauche qui correspond moins à ses qualités que celle de milieu axial qu'il occupe généralement au Barça. Voici du reste l'équipe-type de la compétition ainsi que le classement des joueurs nommés homme du match.

Équipe-type :
Gardiens : Manuel Neuer (Allemagne) ; Iker Casillas (Espagne) ; Gianluigi Buffon (Italie)
Défenseurs : Philipp Lahm (Allemagne) ; Jordi Alba, Gérard Piqué, Sergio Ramos (Espagne) ; Fábio Coentrão, Pepe (Portugal)
Milieux : Sami Khedira, Mesut Özil (Allemagne) ; Steven Gerrard (Angleterre) ; Xabi Alonso, Sergio Busquets, Andrés Iniesta, Xavi (Espagne) ; Daniele De Rossi, Andrea Pirlo (Italie)
Attaquants : Francesc Fàbregas, David Silva (Espagne) ; Mario Balotelli (Italie) ; Cristiano Ronaldo (Portugal) ; Zlatan Ibrahimović (Suède)

Les hommes du match :
3 nominations : Andrés Iniesta (Espagne) ; Andrea Pirlo (Italie)
2 nominations : Mesut Özil (Allemagne) ; Cristiano Ronaldo (Portugal)
1 nomination : Mario Gómez, Lukas Podolski (Allemagne) ; Steven Gerrard (Angleterre) ; Mario Mandžukić (Croatie) ; Michael Krohn-Dehli (Danemark) ; Xabi Alonso, Fernando Torres (Espagne) ; Samir Nasri, Franck Ribéry (France) ; Giorgos Karagounis (Grèce) ; Antonio Cassano (Italie) ; Jakub Błaszczykowski, Robert Lewandowski (Pologne) ; Pepe (Portugal) ; Petr Jiráček, Václav Pilař (République Tchèque) ; Alan Dzagoev (Russie) ; Zlatan Ibrahimović, Olof Mellberg (Suède) ; Andriy Chevtchenko (Ukraine)

Voici également le classement final de cet Euro 2012 :
1. Espagne
---------------------------
2. Italie
---------------------------
3. Allemagne
4. Portugal
----------------------------
5. Angleterre
6. Grèce
7. République Tchèque
8. France
-----------------------------
9. Russie
10. Croatie
11. Suède
12. Danemark
13. Ukraine
14. Pologne
15. Pays-Bas
16. Irlande

Un classement qui reflète plutôt bien la hiérarchie européenne actuelle, en dehors du classement spectaculairement bas des Pays-Bas. Les Bataves, minés par les querelles d'égo et par une défense trop fragile, auront été avec l'Irlande (trop faible pour ce tournoi) et à un degré moindre la Russie l'une des déceptions du tournoi. Les pays organisateurs ont également quitté la compétition prématurément mais auront montré des intentions de jeu et auront été à la lutte jusqu'au bout. Quant aux huit équipes qui ont passé le premier tour, elles ont toutes montré qu'elles méritaient leur place à ce niveau. On aurait simplement plus aimé voir la France tenter face à l'Espagne. Dommage qu'elle ait eu un tel complexe d'infériorité. Car l'Euro n'a pas si été catastrophique que ça pour les Bleus, qui auront réalisé de très bonnes prestations dans ce tournoi, face à l'Angleterre et surtout lors du match épique face à l'Ukraine.
La qualité de jeu aura été l'une des principales satisfactions de cet Euro 2012.
À titre personnel, j'ai également beaucoup apprécié, sur un plan assez éloigné du jeu certes, la chanson officielle de cet Euro bien que celle-ci soit assez "stéréotypée", finalement (ici) et surtout la musique qui accompagnait les joueurs à leur entrée sur le terrain (ici), qui semblait parfaitement adaptée à la hauteur des enjeux.

Au niveau des points négatifs, on évoquera les quelques défaillances constatées au niveau de l'organisation, même si tout s'est plutôt bien déroulé dans l'ensemble. En vrac, on évoquera les cris racistes lors de l'entraînement des Pays-Bas, les bagarres entre « supporters » russes et polonais, les incidents provoqués par les « supporters » croates et, pire encore, les décès dans des conditions pour le moins mystérieuses d'un supporter irlandais en Pologne et d'un fan espagnol en Ukraine.
Autre point négatif, le traitement médiatique de cette compétition en France. À croire que les chaînes de télé ont voulu nous sevrer au maximum d'images de football. Pour la première fois dans l'histoire, une chaîne payante s'est arrogée les droits de certains matchs. Ceux qui n'étaient pas abonnés à BeIn Sport auront donc manqué la moitié des matchs du premier tour. Un premier pas vers la privatisation du foot ? On ne jettera pas la pierre ici à la chaîne du groupe Al-Jazira, qui a après tout bien raison de vouloir se positionner sur le marché français. Non, les principaux coupables sont l'UEFA et les instances dirigeantes du football français qui ne voient que l'attrait de l'argent et qui ont oublié l'intérêt des téléspectateurs. Une situation qui sera amenée à se reproduire à l'avenir, malheureusement. BeIn Sport, qui détient également les droits pour la Ligue des Champions et la Ligue Europa la saison prochaine, a en effet déjà obtenu les droits pour l'Euro 2016. Néanmoins, les premiers échos en provenance de cette chaîne sont plutôt bons (lire ici).
Mais le traitement de cet Euro sur les chaînes hertziennes n'aura globalement pas été satisfaisant. La part du football a été limitée au maximum, avec en prime une innovation déjà vue lors de la dernière Coupe du Monde de rugby : de la publicité entre les hymnes nationaux et le coup d'envoi. Les commentaires n'ont pas été d'un très haut niveau, notamment chez M6 qui aura ressorti Denis Balbir du placard, pour le plus grand malheur de nos oreilles. Ce qui nous fait regretter d'autant plus l'absence de Thierry Roland qui aurait du commenter cet Euro mais qui était malheureusement victime de soucis de santé qui auront eu raison de lui le 16 juin dernier, à l'âge de 74 ans. Quant aux émissions consacrées au sujet, elles ne parlaient que peu des matchs qui s'étaient déroulés durant la journée, expédiés dans de brefs résumés pour privilégier le côté talk-show.
Autre reproche : la surabondance de statistiques inutiles que j'ai constaté, notamment sur internet. À quoi bon vouloir créer des séries de matchs quand ceux-ci sont espacés de deux ans, quatre ans, voire plus ? Peut-être en raison d'une connivence avec le milieu des paris en lignes. Je me souviens que juste après le passage de la loi légalisant ceux-ci (juste avant la Coupe du Monde 2010, comme par hasard), on entendait les commentateurs évoquer les cotes à l'antenne, en justifiant celles-ci par des séries statistiques parfois absurdes, comme par exemple le fait que l'Algérie ait encaissé des buts sur tous ses matchs de Coupe du Monde. Il n'y avait jamais après tout que vingt-quatre ans d'écart entre les deux dernières participations algériennes à une Coupe du Monde.
Et que dire du traitement réservé à l'équipe de France ? Entre la volonté de créer un « Knysna 2 » chez
L'Équipe et les débats post-élimination qui auront surtout servi de défouloir aux idées réactionnaires les plus abjectes, on ne pourra pas dire que l'on aura vécu un Euro serein à ce niveau là. Au final, on a le choix entre deux options : soit la France gagne et tout va bien dans le meilleur des mondes, soit elle perd et il faut chercher des coupables.



Pour terminer, rappelons qu'il s'agit du dernier Euro disputé à seize équipes. Je vous proposerais dans quelques jours un bilan de l'Euro depuis 1996 et le passage à seize équipes.

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