Retour sur Lyon - Real Madrid en 8ème de Ligue des Champions à Gerland
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1ère mi-temps : beau match, très tactique, très fermé. Les Lyonnais font jeu égal. Le Real n’attaque pas ou presque, Cristiano Ronaldo joue plus en milieu de terrain qu’en attaquant, respectant à la lettre les consignes de Mourinho. C’est une très belle reconnaissance de ce dernier quant à la valeur qu’il accorde à cette équipe de Lyon : on retrouve l’esprit de l’Inter de l’an dernier, dans son match contre le Barça.
Les Lyonnais défendent bien. Aucune prise de risque, des deux côtés. Özil est sans doute le meilleur joueur offensif du Real sur cette première période, en étant notamment très mobile et disponible entre les lignes. Di Maria est bien pris par Cissokho et tellement occupé à défendre qu’il ne tentera aucune action sur son aile droite. C. Ronaldo se déplace entre l’aile gauche, où il est bien surveillé par Réveillère, et le milieu plein axe derrière Adebayor d’où il anime plutôt bien le jeu, en remises. Dans ce schéma tactique, on ne peut qu’admirer la maîtrise, la qualité de passe et de contrôle des Madrilènes qui font parfaitement tourner le ballon (60 % de possession de balle pour le Real, à l’extérieur, rappelons-le !).
Côté lyonnais, Lloris fait son match, il effectue un bel arrêt sur un coup franc magnifiquement tiré par CR7 (31ème). La défense Toulalan – Kallström devant Cissokho – Lovren – Cris – Réveillère est bien en place et n’est finalement que peu mise à l’épreuve. Cissokho a visiblement plus de libertés tactiques que son alter égo côté droit. Il en profite pour répéter des montées rageuses en s’appuyant sur Bastos. Ces deux là nous rappelaient hier soir le duo Abidal – Malouda d’une certaine époque et nous ont régalé pendant tout le match (du moins jusqu’à la sortie – inexplicable d’ailleurs – de Bastos à la 69ème). A la conclusion de leurs actions, Lisandro Lopez n’était pas là. Comme manquait aussi dans l’animation offensive, tout en mobilité sur le front de l’attaque. C’est précisément ce qui manquait à l’OL hier soir. Gomis a certes fixé les défenseurs, libérant des espaces pour Gourcuff, mais outre le manque de mobilité et de solutions proposées, le déchet technique de Gomis est trop important. Combien de contrôles ratés ! La comparaison avec Adebayor de l’autre côté du terrain était flagrante : Mourinho a choisi le bon ! Le pauvre Gourcuff continue de trainer toute la peine du monde avec lui sur le terrain. Deux points positifs toutefois : son placement toujours excellent dans la surface (24ème) et sa qualité retrouvée de coup de pied arrêtés. Sur une belle action, Gomis tire de peu à côté (34ème). Une mi-temps d’observation.
La deuxième mi-temps commençait à 100 à l’heure pour les hommes en meringue tandis que les Lyonnais semblaient en pleine digestion. Les premières 20 minutes furent terribles : les joueurs de la capitale des Goals (®BLOGaL) n’ont presque pas touché le ballon qu’ils perdaient de toutes façons immédiatement. Le stade pressentait la mauvaise nouvelle. On aurait dit une équipe de ligue 1 qui affrontait le Real Madrid. Pourtant les minutes passaient sans que le ballon ne rentre dans la cage. Un poteau (49ème) puis une barre transversale (50ème) se mettant sur son chemin.
Pendant ce temps fort de leur équipe, Lassana Diarra, puis Karim Benzéma commencèrent à s’échauffer sous nos yeux. Applaudissements d’accueil pour Benzéma, salut de celui-ci et sourire vers la tribune en retour. Il remplace finalement Adebayor à la 64ème, touche un ballon sur l’aile gauche et se retrouve à la conclusion de l’action relayée par C. Ronaldo et Özil (l’action se déroule sans aucune intervention des défenseurs). Benzéma se promène, balle au pied dans la surface, de la gauche vers la droite, parallèlement à la ligne de but, sans rencontrer de résistance, avant de glisser finalement le ballon dans le but, juste à côté du poteau.
Les Lyonnais se réveillent 5 minutes pour mieux se faire endormir ensuite par un Real qui ne demande plus que ça. Arrivent tous les changements. Pied ne se montre pas à la hauteur de l’enjeu lors de son entrée : carton jaune sur son premier ballon (rappel : Benzéma, lui, s’était distingué par but !), contrôles ratés. Briand est un ton au dessus, mais c’est surtout Pjanic qui réveille son équipe (y compris Gourcuff qui trouve en lui un partenaire idéal à l’image de Nasri en sélection). Il organise le jeu et la révolte et fait vivre au stade une magnifique fin de match qui aurait pu connaitre le même renversement qu’Arsenal – Barça la semaine passée.
De nombreux espoirs sont ainsi permis pour le match retour, surtout avec Pjanic et Lisandro sur le terrain. Le pronostic du BLOGaL : Mourinho voudra jouer le match nul, mais l’OL l’emportera 0-1 suite à un but de Lisandro.
Charles