Pires, juste pour le plaisir !
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Il y a de ces joueurs de foot qui n’ont pour seul moteur de vie que le seul plaisir de jouer. Robert Pires fait partie de cette catégorie de footballeurs, qui est de nos jours en voie de disparition. Alors oui, notre cher d’Artagnan, avec ses 37 balais au compteur, fait figure de vétéran, mais ce dernier semble avoir conservé la même envie qui l’animait à ses vingt ans. Cela nous fait plaisir et en plus ça lui va très bien…
C’était l’un des feuilletons du dernier mercato estival. Robert Pires, qui n’avait pas renouvelé son contrat avec le sous-marin jaune de Villareal, proposait ses services à l’Europe entière du football. Avec un CV qui affiche entre autres un titre de champion du Monde et un autre d’Europe, on pouvait imaginer que ce dernier n’aurait pas tardé pour trouver chaussure à son pied. Pourtant, après avoir été annoncé en France, puis en MLS et même au Moyen-Orient, le Mousquetaire s’est finalement vu proposer un dernier challenge du côté d’Aston Villa. À la baguette de cette équipe, un certain Gérard Houiller désireux de relancer sa carrière d’entraîneur après un passage plus ou moins manqué au poste de DTN.
« C’est trop bon »
Le conte de fée pris réellement vie lorsque Robert Pires foula la pelouse de Blackburn, dimanche dernier (défaite 2-0). Juste une vingtaine de minutes, le temps de regoûter aux joies du haut niveau, dont il était privé depuis plus de 6 mois. «Je revis. Revenir ici en Angleterre, au pays du football et dans le meilleur Championnat du monde, c'est une résurrection pour moi, déclara-t-il le lendemain dans les colonnes du Parisien. La saison dernière, je n'avais pas beaucoup joué à Villarreal et j'étais frustré. Là, c'est trop bon. Je n'ai joué que vingt minutes mais c'était génial».
Du bonheur à l’état pur pour un joueur qui effectue chaque jour les 160 kilomètres qui séparent Londres de Birmingham pour se rendre à l’entraînement. D’ailleurs, au lendemain de la défaite face à Blackburn, Pires avait tenu à disputer une demi-heure de jeu avec la CFA histoire de se mettre en jambe avant la prochaine rencontre au Villa Park face à Arsenal où il a passé six belles saisons, remportant la plupart de ses titres au cours de cette période (deux fois champion d’Angleterre et deux fois vainqueur de la Coupe d’Angleterre).
Jusqu’où peut-il aller ?
Placé en soutien de l’ancien Lyonnais John Carew, Pires paraît nerveux en début de match. Peut-être est-il simplement heureux de se retrouver sur un terrain de foot et désireux de bien faire. Ses premières prises de balles sont moyennes et l’ex-joueur d’Arsenal se fait bousculer dans les duels. À l’image de toute son équipe, Robert Pires est absent et Villa subit les vagues des Gunners tout au long de la première période. Le nouvel attaquant des Villans nous aura tout de même gratifié d’une superbe accélération à la demi-heure de jeu. Eliminant deux adversaires sur un coup de rein, il nous a prouvé qu’il avait de « beaux restes ».
Malheureusement, il cèdera sa place à la mi-temps ce qui n’empêchera pas la défaite de ses coéquipiers (2-4), malgré le petit regain de forme aperçu lors du second acte. Cependant, il faut juger cette performance moribonde, cela est sûrement du à un manque de rythme de la part de l’ancien Gunner. Alors, on attend avec impatience la suite, car il faudra compter sur cette équipe d’Aston Villa pour le moment « en chantier ». Arrivé en cours de saison, Houiller a déjà coché quelques noms pour le prochain mercato. On parle de Jean II Makoun, Michael Owen ou encore Djibril Cissé. De quoi épauler au mieux l’ancien chouchou d’Highbury. Wait and see…
Signé Juan,
nouveau collaborateur des pages Sports Football du BLOGaL