Orientalisme - peintures de Bernard - Renoir - Matisse - Kandinsky
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Si l’on s’en tient à la définition de Lynne Thornton, la grande spécialiste du sujet, l’Orientalisme n’est pas une école de peinture à proprement parler, « la technique et le traitement de la lumière et des couleurs évoluant à chaque décennie ». Il s’agit plutôt de l’ensemble des œuvres d’art qui ont représenté l’Orient compris au sens large, de l’Afrique du Nord au Proche et Moyen-Orient. C'est à cette époque précisément, que va se produire un important renouvellement de l’Orientalisme, à la faveur d’un changement de mentalités et d’un bouleversement dans l’art : l’apparition de l’art abstrait occidental. Dans les années 1890, l’époque et les mentalités changent. Signe des temps, l’exposition inaugurale de la Société des Peintres Orientalistes Français a lieu au Palais de l’Industrie de Paris dans le cadre d’une exposition d’art musulman. Parmi les membres fondateurs de la Société des peintres Orientalistes figurent le moderne Emile Bernard (ci-dessus, première photographie à gauche, Musée d’Orsay, 1900), qui vivra en Egypte pendant dix ans, de 1893 à 1903, et même l’Impressionniste Auguste Renoir (deuxième photographie, MBA de Boston, 1881) séjourna à Alger dès 1881. A partir des années 1890/1900, l’apparition progressive de l’art abstrait va même permettre de relancer l’Orientalisme vers une nouvelle voie. La révolution dans la peinture occidentale qui rend aux couleurs et au dessin leur autonomie avait été initiée par Cézanne, Gauguin et Van Gogh. A partir de 1890, après l’art japonais et chinois, l’art islamique devient à la mode pour les jeunes générations, et il a une influence sur de nombreux artistes, dès le début du XXe siècle : notamment sur Henri Matisse (troisième photographie, Musée de l’Ermitage,1912/13), Paul Klee, Auguste Macke et Vassily Kandinsky (quatrième photographie, Centre Pompidou, 1916).
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