Le dénouement de la Gold Cup 2011

 

Le dénouement de la Gold Cup 2011 allait enfin être connu en ce samedi 25 juin. Qui des États-Unis ou du Mexique allait remporter le tournoi ?
Cette grande finale, assez prévisible, se déroulait au Rose Bowl de Pasadena, dans la banlieue de Los Angeles. Les 93.000 places étaient toutes occupées, principalement par des supporters mexicains. On ne pouvait pas donc parler d'avantage du terrain pour les Américains.

Les deux équipes alignées étaient celles prévues au départ. Un seul changement avait lieu du côté des États-Unis par rapport à l'équipe victorieuse du Panama en demi-finales, avec le revenant Freddy Adu qui remplaçait Juan Agudelo à la pointe de l'attaque. L'équipe alignée par le Mexique était en revanche la copie conforme de celle qui avait battu le Honduras au tour précédent.

Dès le début de la rencontre,
El Trimonopolise le ballon face à des joueurs américains assez attentistes. Ce sont pourtant ces derniers qui ouvriront le score à la huitième minute de jeu par Michael Bradley, le fils du sélectionneur, qui reprenait victorieusement de la tête un corner de Adu. Piqué au vif, le Mexique poursuit sa domination mais se fait surprendre de nouveau un quart d'heure plus tard. Bien servi par Clint Dempsey, Landon Donovan avait tout son temps pour ajuster le portier mexicain Alfredo Talavera et doubler la mise. Ce premier but pour la star américaine dans la compétition permettait aux Stars and Stripesde doubler leur avance et de prendre une option sur la victoire finale.
Mais sans paniquer, le Mexique continuait de dérouler son jeu et parvenait à réagir rapidement. Peu avant la demi-heure de jeu, Hernández parvenait à trouver Barrera qui battait Tim Howard d'une frappe au ras du poteau. Belle réaction d'orgueil d'une équipe mexicaine qui avait pourtant perdu peu de temps avant son arrière gauche Carlos Salcido, blessé, et premier tournant du match. Relancé par cette réduction du score, le Mexique parvient à égaliser à la 36ème minute, grâce à Guardado qui s'arrachait pour pousser au fond des filets un ballon que Hernández prenait le soin d'éviter car il était en position de hors-jeu. Alors que les Mexicains attendent la mi-temps complètement revigorés, ils doivent faire face à un nouveau coup dur. À la 43ème minute, leur capitaine Rafael Márquez doit sortir, blessé. Frustré, il n'hésite pas à fondre en larmes au moment de son remplacement par Héctor Reynoso, un trentenaire arrivé pour suppléer l'expérimenté Francisco « Maza » Rodríguez, l'un des cinq mexicains suspendus pour dopage. Reynoso faisait ce jour-là ses grands débuts en sélection. À la mi-temps, le score est de 2-2. Les Américains n'auront pas tenu longtemps leur avantage.

La seconde période démarre comme la première, mais cette fois-ci le Mexique ne laisse pas passer sa chance. On joue depuis cinq minutes en seconde période quand Barrera s'offre un doublé en battant Howard. Incroyable scénario : le Mexique, mené 2-0 au bout de 23 minutes, venait de prendre l'avantage.
Mais la sélection des États-Unis est connue pour avoir un mental d'acier et pour sa faculté à ne jamais renoncer. Et leur détermination a failli payer à l'heure de jeu, quand Clint Dempsey balançait une énorme frappe qui venait s'écraser sur la transversale d'un Talavera complètement battu. Second tournant du match.
Le dernier quart d'heure vient tout juste d'être entamé quand Gerardo Torrado, promu capitaine après la sortie de Márquez, lançait dans la profondeur Giovani dos Santos. Le numéro 10 d'
El Triprenait de vitesse la défense américaine et parvenait à devancer de justesse le gardien Tim Howard. Après une bonne conservation du ballon, il parvenait à marquer d'une magnifique frappe enroulée du gauche qui finissait sa course dans la lucarne. 4-2 pour le Mexique, cette fois la messe était dite. Et les « olé » des supporters mexicains résonnaient dans le stade, en attendant le coup de sifflet final.

Même privé de cinq de ses joueurs pendant une grande partie de la compétition, le Mexique remporte la onzième édition de la Gold Cup, de manière assez indiscutable face à des Américains qui auront vécu une sorte de revival, en accéléré, de la finale de la Coupe des Confédérations 2009 face au Brésil, durant laquelle ils menaient 2-0 à la mi-temps avant de finalement s'incliner 3-2. Les États-Unis ont également payé tout au long de cette compétition l'absence d'un avant-centre de talent, surtout après la blessure de Jozy Altidore. La Coupe des Confédérations, c'est justement une compétition à laquelle le Mexique participera en 2013, au Brésil, grâce à sa sixième victoire dans la compétition. Elle rejoint l'organisateur brésilien donc, mais aussi le champion du monde, l'Espagne, et le Japon, champion d'Asie.
Du reste, le Mexique va aussi participer à la Copa America, qui se tiendra en Argentine à partir du 1er juillet. Mais contrairement à 2007, il n'enverra pas sa meilleure équipe mais une sélection de jeunes joueurs encadrés par quelques éléments plus expérimentés.

Si le Mexique a remporté cette Gold Cup 2011, c'est grâce à ses atouts offensifs. Javier « Chicharito » Hernández a notamment brillé, sur la lancée de son excellente première saison sous le maillot de Manchester United. Avec sept réalisations en six matchs, il termine meilleur buteur et meilleur joueur de la compétition.
Les autres membres du quatuor offensif évoluent également en Europe. Les ailiers Pablo Barrera et Andrés Guardado se sont particulièrement distingués et ils seront probablement très convoités durant le mercato estival. Et pour cause, leurs clubs respectifs (West Ham pour Barrera et le Deportivo La Corogne pour Guardado) ont tous les deux été relegués. Il y a peut-être un coup à faire pour les clubs français. Quant à Giovani dos Santos, il est à ce jour une énigme. Souvent rillant en sélection, il ne parvient toujours pas à faire son trou sur le Vieux continent, même dans des clubs de seconde zone (Galatasaray et Santander notamment). Sa trajectoire semble de plus en plus se rapprocher de celle d'un éternel espoir, mais il n'a que 22 ans.

(La cérémonie de remise du trophée au Mexique, c'est ici. Et au passage, un grand merci au formidable site tvgolo.comqui m'a permis de vous faire profiter des résumés des rencontres de cette Gold Cup)

 

États-Unis 2-4 (mi-temps : 2-2) Mexique
Buts :États-Unis :Bradley (8'), Donovan (23') ; Mexique :Barrera (29', 50'), Guardado (36'), dos Santos (76')
Avertissement :États-Unis :Donovan (33'), Dempsey (87') ; Mexique :Torres Nilo (81')
États-Unis :(1) Tim Howard/(6) Steve Cherundolo (11' (12) Jonathan Bornstein) – (21) Clarence Goodson – (3) Carlos Bocanegra(c) – (14) Eric Lichaj/(10) Landon Donovan – (13) Jermaine Jones – (4) Michael Bradley – (8) Clint Dempsey/(22) Alejandro Bedoya (63' (9) Juan Agudelo)/(20) Freddy Adu (86' (16) Sacha Kljestan)
Coach : Bob Bradley
Mexique :(12) Alfredo Talavera/(16) Efraín Juárez – (4) Rafael Márquez(c) (43' (2) Héctor Reynoso) – (15) Héctor Moreno – (3) Carlos Salcido (28' (20) Jorge Torres Nilo)/(7) Pablo Barrera (74' (13) Jesús Zavala) – (6) Gerardo Torrado – (8) Israel Castro – (18) Andrés Guardado/(10) Giovani dos Santos/(14) Javier Hernández
Coach : José Manuel de la Torre


Buteurs :
1. JAVIER HERNÁNDEZ (Mexique) : 7 buts

2. Aldo De Nigris (Mexique) ; Rodolfo Zelaya (Salvador) : 4 buts

4. Marco Ureña (Costa Rica) ; Clint Dempsey (États-Unis) ; Jerry Bengtson, Carlo Costly (Honduras) ; Demar Phillips (Jamaïque) ; Pablo Barrera, Giovani dos Santos, Andrés Guardado (Mexique) Luis Tejada (Panama) : 3 buts

13. Dwayne De Rosario (Canada) ; Jozy Altidore (États-Unis) ; Brice Jovial (Guadeloupe) ; Carlos

Ruiz (Guatemala) ; Ryan Johnson (Jamaïque) ; Gabriel Gómez (Panama) : 2 buts

19. Randall Brenes, Joel Campbell, Dennis Marshall, Heiner Mora, Álvaro Saborío (Costa Rica) ;

Yeiner Márquez (Cuba) ; Michael Bradley, Clarence Goodson, Landon Donovan (États-Unis) ; Clive Murray (Grenade) ; José Del Aguila, Carlos Gallardo, Marco Pappa (Guatemala) ; Walter Martínez, Alfredo Mejía (Honduras) ; Omar Daley, Luton Sheldon (Jamaïque) ; Efraín Juárez, Rafael Márquez (Mexique) ; Blas Pérez (Panama) ; Arturo Álvarez, Léster Blanco, Eliseo Quintanilla (Salvador) : 1 but

Ont marqué contre leur camp : Clarence Goodson (États-Unis) pour le Panama ; Jermaine Taylor

(Jamaïque) pour les États-Unis

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