La rencontre de Van Gogh et Gauguin à Arles en 1888
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Pendant les travaux d’aménagement du musée d’Orsay qui devraient bientôt se terminer après un an de chantier, les collections seront redéployées et l’accrochage repensé. Ainsi, par exemple, l'impressionnisme (Manet, Degas, Monet, Cézanne, Renoir, Sisley...) sera clairement distingué du post-impressionnisme (Van Gogh, Gauguin, l'école de Pont-Aven, Cross, Seurat, le Douanier Rousseau...), les œuvres dialogueront plus entre elles et sur des cimaises moins minimalistes, plus colorées et accueillantes.
Un avant goût de ce nouvel esprit du musée nous est donné par l’accrochage temporaire au rez-de-chaussée, dans l’aile gauche, qui montre une sélection d’œuvres de Van Gogh et de Gauguin mises en parallèle.
On évoque régulièrement cette célèbre rencontre de deux mois en 1888 entre les deux artistes à Arles, où un objectif commun de renouveler l’art au sein d’un « Atelier du midi », n’a pas masqué les nombreuses différences entre deux arts et deux hommes.
Deux arts que tout semble opposer. Comme l’écrit Gauguin à Emile Bernard en décembre 1888 :
« c’est drôle, Vincent voit ici du Daumier à faire, moi au contraire je vois du Puvis coloré à faire mélangé de Japon ». Quand on regarde les œuvres que les deux artistes ont peint cette année-là (ci-dessus de gauche à droite : deux oeuvres de Van Gogh, deux œuvres de Gauguin, ainsi que des Tournesols de Van Gogh), on voit bien que ce dernier est ancré dans la réalité tandis que Gauguin recherche un idéal.
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