Euro 2012 - Premier tour - Troisième journée
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Retour sur la dernière journée de la phase de groupes de l'Euro 2012
(photos : uefa.com)
Groupe A :
Le capitaine grec Giorgos Karagounis échappe à la vigilance de la défense russe pour ouvrir le score. La Grèce s'impose 1-0 et se qualifie pour les quarts de finale en compagnie de la République Tchèque, vainqueur de la Pologne (1-0). La Russie et la Pologne sont éliminées
Certes, le suspense était encore présent partout puisque aucune équipe n'était qualifiée pour les quarts de finale. Mais ce groupe A était surement le plus serré de tous, comme annoncé lors du tirage au sort. Tout le monde pouvait encore se qualifier pour les quarts de finale.
Le match des extrêmes opposait, à Varsovie, la Russie, leader avant cette journée, et la Grèce, dernière. Pendant ce temps, à Wroclaw, la République Tchèque affrontait le pays organisateur, la Pologne, dans un match couperet.
Obligée de gagner, la Pologne se rue à l'attaque pour espérer se qualifier. Dans l'autre rencontre, la Russie tente de gérer tranquillement étant donné qu'un nul lui suffisait pour passer, non sans se faire quelques frayeurs. Le tournant intervient dans les arrêts de jeu de la première période : le capitaine grec Giorgos Karagounis profite d'une erreur défensive russe pour foncer vers le but puis battre Malafeïev d'une frappe croisée. Au meilleur des moments possibles, la Grèce ouvre le score face à la Russie et mène 1-0 à la pause. Pendant ce temps, à Wroclaw, le score dans le derby entre Tchèques et Polonais est toujours de 0-0. La Russie, malgré le score en sa défaveur, est alors qualifiée en compagnie de la Grèce.
Consciente que ce résultat lui est défavorable, la République Tchèque affirme ses intentions tandis que la Russie tente d'égaliser pour ne pas avoir à dépendre du résultat de l'autre match. Denissov voit notamment sa frappe passer de peu à côté (57'). La Grèce croit bénéficier d'un penalty quatre minutes plus tard mais Karagounis est finalement averti pour simulation alors que la faute semblait bien réel. Pire encore, ce carton prive le capitaine grec d'un éventuel quart de finale. La Russie domine mais s'énerve et multiplie les fautes. Et la Grèce profite de ces faiblesses, manquant même d'un rien de doubler la mise sur un coup franc de Tzavellas qui achevait sa course sur la transversale. Presque dans le même temps, la République Tchèque ouvre le score grâce à Petr Jiráček après un joli mouvement collectif. Ce qui redistribue complètement les cartes dans le groupe : la République Tchèque prend alors la tête devant la Grèce et la Russie est alors éliminée. Il faut désormais absolument marquer pour les Russes et Dick Advocaat choisit d'ailleurs de jeter toutes ses forces vives offensives dans la bataille. Mais la tête de Dzagoev, triple buteur jusque là dans cet Euro, passe d'un rien à côté (83'). La Russie a laissé passer sa chance et comme un symbole, dans les arrêts de jeu de l'autre rencontre, la frappe du Polonais Błaszczykowski est repoussée de justesse par le Tchèque Gebre Selassie. Ce but aurait qualifié la Russie s'il avait été marqué !
Scores finaux : République Tchèque 1-0 Pologne et Grèce 1-0 Russie. La République Tchèque termine en tête du groupe avec six points malgré une différence de buts négative tandis que la Grèce arrache la deuxième place avec quatre points, au bénéfice de la différence particulière face à la Russie. La Pologne, devant son public, termine dernière avec deux points et elle court toujours après sa première victoire dans un Euro.
La grande surprise réside bien évidemment dans l'élimination de la Russie(*), que l'on voyait déjà parmi les outsiders voire les vainqueurs potentiels après sa démonstration en ouverture face à la République Tchèque (4-1). Les Russes regretteront sans doute de ne pas avoir su tuer le match face à la Pologne lors de la deuxième journée alors qu'ils étaient qualifiés à la pause. Ils n'ont rien pu faire face à une équipe grecque qui a joué sur ses forces traditionnelles : défense solide, solidarité et abnégation. Alors que beaucoup de gens la voyait déjà dehors et peu concernée vu le contexte trouble dans lequel elle se trouve actuellement, la Grèce a su faire mentir les pronostics pour se qualifier de justesse pour les quarts de finale. Pour refaire le coup de 2004 ?
C'est la République Tchèque qui accompagnera les Grecs en quarts de finale. Elle a su rebondir après un départ catastrophique grâce à des changements tactiques judicieux et a mérité sa qualification bien qu'ayant une équipe moins talentueuse qu'il y a quelques années. Elle a su remporter le match qu'il fallait, le « huitième de finale » face à la Pologne. Cette dernière aura également déçu, incapable de remporter un match même dans des conditions favorables comme en ouverture face à la Grèce. Cette élimination prématurée a en tout cas déjà fait une victime : le sélectionneur Franciszek Smuda, démissionnaire.
((*) la Russie était avec l'Irlande et la Suède l'équipe la plus âgée du tournoi. Ces deux équipes ont elles aussi quitté l'Euro 2012 dès le premier tour, dans des conditions différentes certes. À croire que cet Euro ne récompense pas les équipes expérimentées)
Résultats :
République Tchèque 1-0 (mi-temps : 0-0) Pologne
But : Jiráček (72')
Avertissements : République Tchèque : Limberský (12'), Plašil (87'), Pekhart (90'+4') ; Pologne : Murawski (22'), Polanski (48'), Wasilewski (61'), Błaszczykowski (87'), Perquis (90')
République Tchèque : (1) Petr Čech(c)/(2) Theodor Gebre Selassie – (6) Tomáš Sivok – (3) Michal Kadlec – (8) David Limberský/(17) Tomáš Hübschman – (13) Jaroslav Plašil/(19) Petr Jiráček (84' (12) František Rajtoral) – (19) Daniel Kolář – (14) Václav Pilař (88' (9) Jan Rezek)/(15) Milan Baroš (90'+1' (20) Tomáš Pekhart)
Sélectionneur : Michal Bílek
Pologne : (22) Przemysław Tytoń/(20) Łukasz Piszczek – (13) Marcin Wasilewski – (15) Damien Perquis – (2) Sebastian Boenisch/(5) Dariusz Dudka – (7) Eugen Polanski (56' (21) Kamil Grosicki)/(16) Jakub Błaszczykowski(c) – (11) Rafał Murawski (73' (18) Adrian Mierzejewski) – (10) Ludovic Obraniak (73' (23) Paweł Brożek)/(9) Robert Lewandowski
Sélectionneur : Franciszek Smuda
Homme du match : Petr Jiráček (République Tchèque)
Grèce 1-0 (1-0) Russie
But : Karagounis (45'+2')
Avertissements : Grèce : Karagounis (61', suspendu au prochain match), Holebas (90'+4', suspendu au prochain match) ; Russie : Anioukov (61'), Jirkov (69'), Dzagoev (70'), Pogrebniak (90'+3')
Grèce : (13) Michalis Sifakis/(15) Vasilis Torosidis – (19) Sokratis Papastathopoulos – (5) Kyriakos Papadoupoulos – (3) Giorgos Tzavellas/(21) Kostas Katsouranis – (2) Giannis Maniatis/(14) Dimitris Salpingidis (83' (18) Sotiris Ninis) – (10) Giorgos Karagounis(c) (67' (6) Grigoris Makos) – (7) Giorgos Samaras/(17) Theofanis Gekas (64' (20) José Holebas)
Sélectionneur : Fernando Santos
Russie : (16) Viatcheslav Malafeïev/(2) Alexandr Anioukov (81' (9) Marat Izmaïlov) – (12) Alexeï Bérézoutski – (4) Sergueï Ignachevitch – (5) Iouri Jirkov/(6) Roman Chirokov – (7) Igor Denissov – (22) Denis Glouchakov (72' (20) Pavel Pogrebniak)/(17) Alan Dzagoev – (11) Alexandr Kerjakov (46' (14) Roman Pavlioutchenko) – (10) Andreï Archavine(c)
Sélectionneur : Dick Advocaat
Homme du match : Giorgos Karagounis (Grèce)
Classement final :
(Points, matchs joués, victoires, nuls, défaites, buts marqués, buts encaissés, différence de buts)
1. RÉPUBLIQUE TCHÈQUE (6, 3, 2, 0, 1, 4, 5, -1)
2. GRÈCE* (4, 3, 1, 1, 1, 3, 3, 0)
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3. Russie* (4, 3, 1, 1, 1, 5, 3, +2)
4. Pologne (2, 3, 0, 2, 1, 2, 3, -1)
(*confrontation directe : Grèce 1-0 Russie)
Groupe B :
Pour la deuxième fois de la soirée, Maarten Stekelenburg s'incline face à Cristiano Ronaldo. Le Portugal s'impose 2-1 face aux Pays-Bas et rejoignent en quarts de finale l'Allemagne, auteur d'un parcours sans-faute durant ce premier tour après sa victoire face au Danemark (2-1). Les Danois sont éliminés, tout comme les vice-champions du monde néerlandais, sortis sans gloire avec zéro point
Dénouement dans le « groupe de la mort » ! Si l'Allemagne avait de grandes chances de se qualifier et si les Pays-Bas semblaient bien mal embarqués, toutes les équipes pouvaient encore espérer continuer l'aventure sans que l'on ait pour autant à imaginer des scenarii farfelus.
À Kharkiv, les Pays-Bas jouaient leur match de la dernière chance dans cet Euro face au Portugal tandis qu'à Lviv l'Allemagne défiait le Danemark en sachant qu'un nul suffisait à son bonheur.
Et c'est les Néerlandais qui sont les premiers en action. Auteurs d'un bon début de match avec une équipe plus offensive qu'à l'accoutumée avec notamment les titularisations de Huntelaar et de van der Vaart, les Pays-Bas ouvrent le score face au Portugais grâce au dernier cité, promu capitaine, d'une superbe frappe enroulée du gauche sur laquelle Rui Patrício était impuissant. Cette ouverture du score ne faisait l'affaire d'aucune des deux équipes : à ce moment là le Danemark et l'Allemagne étaient qualifiées étant donné qu'il n'y avait pas eu de but dans l'autre match. Le premier tournant intervient à la 19ème minute de la rencontre Danemark – Allemagne : Lukas Podolski ouvre le score pour sa centième sélection (à seulement 27 ans !) d'une frappe du pied droit et redonne la qualification aux Portugais, qui dans le même temps se montrent de plus en plus pressants dans leur match face aux Néerlandais, à l'image de Cristiano Ronaldo (tir sur le poteau, 16'), Hélder Postiga (tir non cadré, 17') et Nani (arrêt de Stekelenburg, 22'). Mais le Danemark s'empare de nouveau d'une place qualificative à la 24ème minute avec l'égalisation de Michael Krohn-Dehli, déjà buteur face aux Pays-Bas, de la tête. Le Portugal est récompensé finalement de ses intentions à la 28ème minute : servi par João Pereira, Cristiano Ronaldo égalise. Et redonne la qualification aux Portugais au bénéfice d'une meilleure différence de buts. À la mi-temps, l'Allemagne et le Portugal sont qualifiés pour les quarts de finale.
Le Danemark est le premier à s'illustrer en deuxième mi-temps, avec un tir de Jakob Poulsen sur le poteau (51'). Un but aurait à ce moment du match donné la qualification et la première place aux Scandinaves. De son côté, le Portugal presse aussi face aux Pays-Bas. À la 73ème minute, Nani bute sur Stekelenburg et une minute plus tard, Cristiano Ronaldo, bien servi par Nani, s'offre un doublé tout en finesse, donnant l'avantage à son équipe. Le Portugal confirme et c'est l'Allemagne qui tremble à ce moment là, un but danois signifiant son élimination alors qu'elle ne semblait pas le moins du monde en danger depuis le début de cette soirée. Elle tremble lorsqu'à la 76ème minute l'attaquant danois Nicklas Bendtner est accroché par Badstuber en pleine surface sans que l'arbitre ne siffle penalty. Mais elle respire mieux quatre minutes après ce coup de chaud grâce à un but de Lars Bender, titulaire au poste d'arrière droit en raison de la suspension de Botaeng, d'une frappe croisée du droit. Pendant ce temps à Kharkiv le Portugal se procure de nombreuses occasions face à une équipe néerlandaise qui n'a plus d'autre choix que de se jeter à l'attaque. Mais qui se montre maladroite, à l'image de van der Vaart (tir sur le poteau, 82') et van Persie (tir à côté, 89') alors que le Portugal aurait pu enfoncer le clou par Nani (au dessus, 84') et Cristiano Ronaldo (tir sur le poteau, 90'). Résultats à la fin de la soirée : Portugal 2-1 Pays-Bas et Danemark 1-2 Allemagne. L'Allemagne se qualifie logiquement et réalise le sans-faute avec trois victoires en trois matchs : ce sera quoi qu'il arrive la seule équipe dans ce cas. C'est le Portugal qui l'accompagne logiquement en quarts de finale. Le Danemark termine troisième tandis que les Pays-Bas finissent derniers en ayant perdu tous leurs matchs, près de deux ans après avoir été vice-champions du monde.
La qualification de l'Allemagne, attendue, était logique. En championne, elle a bien sur maitriser ce premier tour en remportant tous ses matchs même si elle n'a pas semblé aussi rayonnante que lors de la Coupe du Monde 2010. Plus que jamais, les Allemands figurent parmi les favoris de cet Euro. Le Portugal avait bien mal débuté avec une défaite face à l'Allemagne mais il a su se reprendre par la suite, en enchainant les prestations convaincantes. Il fera figure d'outsider dans cet Euro 2012 et il pourra compter sur le retour en forme de Cristiano Ronaldo, double buteur face aux Pays-Bas. Le Danemark quitte la compétition mais sans avoir été ridicule. Alors qu'on lui promettait l'enfer dans ce groupe, il a commencé par une victoire sensationnelle face aux Pays-Bas avant d'être héroïque dans les matchs suivants malgré la défaite. Et à la surprise générale, ce sont les Pays-Bas qui finissent derniers. À croire qu'il n'est pas bon d'être vice-champion du monde : après l'Italie (1996), l'Allemagne (2004) et la France (2008), c'est au tour des Néerlandais de quitter la compétition dès le premier tour. Mais avec trois défaites en trois matchs, il s'agit pour eux d'une véritable humiliation. Les Pays-Bas n'ont que trop rarement joué en équipe malgré de très bonnes individualités, malgré la présence des meilleurs buteurs du championnat d'Allemagne et du championnat d'Angleterre (*). Les choix du sélectionneur Bert van Marwijk ont également été très contestables et celui-ci est désormais sur la sellette bien qu'il ait prolongé récemment son contrat jusqu'en 2016.
((*) cela ne vous rappelle rien ? On parlera pour les Pays-Bas du syndrome « France 2002 ». Alors champions du monde et d'Europe en titre, les Bleus sont allés à la Coupe du Monde pleins de confiance, avec dans leur rangs les meilleurs buteurs du championnat d'Angleterre (Thierry Henry), de France (Djibril Cissé) et d'Italie (David Trezeguet). Pour au final une élimination dès le premier tour sans le moindre but inscrit)
Résultats :
Portugal 2-1 (1-1) Pays-Bas
Buts : Portugal : C. Ronaldo (28', 74') ; Pays-Bas : van der Vaart (11')
Avertissements : Portugal : J. Pereira (90'+2') ; Pays-Bas : Willems (51'), van Persie (69')
Portugal : (12) Rui Patrício/(21) João Pereira – (2) Bruno Alves – (3) Pepe – (5) Fábio Coentrão/(16) Raul Meireles (72' (6) Custódio) – (4) Miguel Veloso – (8) João Moutinho/(17) Nani (87' (14) Rolando) – (23) Hélder Postiga (64' (11) Nélson Oliveira) – (7) Cristiano Ronaldo(c)
Sélectionneur : Paulo Bento
Pays-Bas : (1) Maarten Stekelenburg/(2) Gregory van der Wiel – (13) Ron Vlaar – (4) Joris Mathijsen – (15) Jetro Willems (67' (20) Ibrahim Afellay)/(8) Nigel de Jong – (23) Rafael van der Vaart(c)/(11) Arjen Robben – (16) Robin van Persie – (10) Wesley Sneijder/(9) Klaas-Jan Huntelaar
Sélectionneur : Bert van Marwijk
Homme du match : Cristiano Ronaldo (Portugal)
Danemark 1-2 (1-1) Allemagne
Buts : Danemark : Krohn-Dehli (24') ; Allemagne : Podolski (19'), L. Bender (80')
Danemark : (1) Stephan Andersen/(6) Lars Jakobsen – (3) Simon Kjær – (4) Daniel Agger(c) – (5) Simon Poulsen/(7) William Kvist/(8) Christian Eriksen – (19) Jakob Poulsen (82' (23) Tobias Mikkelsen) – (21) Niki Zimling (78' (2) Christian Poulsen) – (9) Michael Krohn-Dehli/(11) Nicklas Bendtner
Sélectionneur : Morten Olsen
Allemagne : (1) Manuel Neuer/(15) Lars Bender – (5) Mats Hummels – (14) Holger Badstuber – (16) Philipp Lahm(c)/(6) Sami Khedira – (7) Bastian Schweinsteiger/(13) Thomas Müller (84' (18) Toni Kroos) – (8) Mesut Özil – (10) Lukas Podolski (64' (9) André Schürrle)/(23) Mario Gómez (74' (11) Miroslav Klose)
Sélectionneur : Joachim Löw
Homme du match : Lukas Podolski (Allemagne)
Classement final :
1. ALLEMAGNE (9, 3, 3, 0, 0, 5, 2, +3)
2. PORTUGAL (6, 3, 2, 0, 1, 5, 4, +1)
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3. Danemark (3, 3, 1, 0, 2, 4, 5, -1)
4. Pays-Bas (0, 3, 0, 0, 3, 2, 5, -3)
Groupe C :
Jesús Navas catapulte le ballon au fond des buts croates vides. Au bout du suspense, l'Espagne remporte une victoire poussive face à la Croatie (1-0) et se qualifie pour les quarts de finale en éliminant au passage son adversaire du jour. L'Italie s'est également qualifiée en battant (2-0) une équipe d'Irlande déjà éliminée
Le tenant du titre (et accessoirement champion du monde) éliminé dès le premier tour ? C'était une hypothèse possible avant la dernière journée dans ce groupe C. L'Irlande étant d'ores et déjà éliminée, trois équipes pouvaient encore espérer se qualifier : l'Espagne, la Croatie et l'Italie. Les Espagnols et les Croates étaient leaders avant de s'affronter à Gdansk et ils pouvaient se qualifier tous les deux si, à Poznan, l'Italie ne battait pas l'Irlande. Un scénario offrait la qualification quoi qu'il arrive aux Espagnols et aux Croates : un match nul 2-2 ou plus (*).
Obligées de forcer leur destin, l'Espagne et l'Italie se ruent à l'attaque. Mais si la possession espagnole est globalement stérile face à une équipe croate bien en place, l'Italie se procure des opportunités de plus en plus nombreuses face au but irlandais. Di Natale, titularisé à la place de Balotelli, est très remuant sur le front de l'attaque. Les Italiens finissent par ouvrir le score à la 35ème minute grâce à un but de la tête d'Antonio Cassano. Et à ce moment là, ils passent en tête du groupe devant l'Espagne, éliminant ainsi la Croatie. Mais un but Croate suffirait alors à éliminer l'Espagne. À la mi-temps, les scores sont les suivants : Croatie 0-0 Espagne et Italie 1-0 Irlande.
Tandis que les Italiens continuent de se balader face à une faible équipe irlandaise, les Espagnols se heurtent au mur défensif croate. Tenant bien le score, les joueurs des Balkans se mettent à croire en leurs chances. Il le faut, étant donné que la victoire est désormais obligatoire. Peu avant l'heure de jeu, Ivan Rakitić reprend d'une tête plongeante un service parfait de l'extérieur du pied de Luka Modrić et il faut tout le talent d'Iker Casillas pour éviter l'ouverture du score. Vingt minutes plus tard, Casillas réalise un nouvel arrêt décisif en repoussant une volée de Perišić, bien servi par Mandžukić. Pendant ce temps, l'Irlande se procure sa première occasion sur un coup franc surpuissant d'Andrews repoussé par Buffon. La Croatie vient de laisser passer sa chance. L'Espagne reprend le contrôle du jeu et Pletikosa doit s'employer devant Andrés Iniesta (83') et Jesús Navas (84'). Mais elle se fait une énorme frayeur à la 86ème minute : sur un corner, Sergio Busquets accroche Vedran Ćorluka en pleine surface mais l'arbitre n'accorde pas de penalty aux Croates. Sur l'action suivante, Fàbregas trouve parfaitement Iniesta à la limite du hors jeu. Le joueur du FC Barcelone réalise un contrôle douteux (du bras ?) et sert Jesús Navas qui ne se fait pas prier pour marquer dans le but vide. L'Espagne ouvre le score mais le but n'aurait peut être pas du être accordé, le buteur étant hors jeu au moment de la passe de Fàbregas (cela dépend toutefois de l'interprétation d'une règle pas toujours claire). Pendant ce temps, l'Italie double la marque face à l'Irlande grâce à un superbe retourné de Balotelli mais elle se met paradoxalement en situation de faiblesse puisqu'une égalisation croate l'éliminerait. La Croatie tente le tout pour le tout à l'image de son gardien Stipe Pletikosa, monté sur l'ultime coup franc, mais ce sera sans succès. Scores finaux : Croatie 0-1 Espagne et Italie 2-0 Irlande. Valeureuse, la Croatie méritait mieux face à une équipe d'Espagne à la peine qui aura réussi à être moins dangereuse que son adversaire malgré une possession de balle et des statistiques plus favorables et qui aura du compter sur des erreurs d'arbitrage pour s'imposer. La large victoire sur l'Irlande est déjà loin et elle semble finalement plus être le fait d'un adversaire très faible. L'Italie a de son côté fait le travail face à l'Irlande, évitant quelques frayeurs inutiles.
Malgré le fait qu'elle soit moins flamboyante qu'auparavant, l'Espagne termine leader invaincu de son groupe : c'est peut être la marque des grandes équipes. L'Italie décroche le deuxième ticket pour les quarts de finale grâce à une victoire tranquille sur une équipe irlandaise définitivement dépassée par le niveau de cet Euro 2012, qui termine dernière de son groupe avec trois défaites en autant de matchs.. Dommage pour les Irlandais que leur équipe ne soient pas au niveau de ses supporters. La Croatie aurait pu, aurait du se qualifier mais elle a du faire face à deux adversaires trop forts dans ce groupe. Elle a néanmoins fait preuve de belles qualités pour l'avenir mais elle devra faire sans son sélectionneur Slaven Bilić. En poste depuis 2006, l'ancien défenseur central de la sélection quitte son poste pour entrainer le Lokomotiv Moscou.
((*) en 2004, l'Italie avait déjà connu un scénario similaire. Et malgré une victoire face à la Bulgarie qui faisait suite à deux matchs nuls, elle s'est retrouvée éliminée dès le premier tour car dans le même temps la Suède et le Danemark ont fait match nul (2-2). Il s'agissait de l'unique résultat qui éliminait les Italiens quoi qu'il arrive. Coïncidence ? Les Italiens avaient hurlé au complot entre « cousins » scandinaves après cette rencontre et ils redoutaient plus que tout que ce genre de scénario se reproduise cette année)
Résultats :
Croatie 0-1 (0-0) Espagne
But : J. Navas (88')
Avertissements : Croatie : Ćorluka (27'), Srna (44'), Strinić (53'), Mandžukić (90'), Jelavić (90'+1'), Rakitić (90'+3')
Croatie : (1) Stipe Pletikosa/(21) Domagoj Vida (66' (9) Nikica Jelavić) – (5) Vedran Ćorluka – (13) Gordon Schildenfeld – (2) Ivan Strinić/(8) Ognjen Vukojević (81' (22) Eduardo da Silva) – (7) Ivan Rakitić/(11) Darijo Srna(c) – (10) Luka Modrić – (6) Danijel Pranjić (66' (20) Ivan Perišić)/(17) Mario Mandžukić
Sélectionneur : Slaven Bilić
Espagne : (1) Iker Casillas(c)/(17) Álvaro Arbeloa – (3) Gerard Piqué – (15) Sergio Ramos – (18) Jordi Alba/(8) Xavi (89' (11) Álvaro Negredo) – (16) Sergio Busquets – (14) Xabi Alonso/(21) David Silva (73' (10) Francesc Fàbregas) – (9) Fernando Torres (61' (22) Jesús Navas) – (6) Andrés Iniesta
Sélectionneur : Vicente del Bosque
Homme du match : Andrés Iniesta (Espagne) (2ème citation)
Italie 2-0 (1-0) Irlande
Buts : Cassano (35'), Balotelli (90')
Avertissements : Italie : Balzaretti (28'), De Rossi (71'), Buffon (73') ; Irlande : Andrews (37', 89'), O'Shea (39'), St Ledger (84')
Expulsion : Irlande : Andrews (89')
Italie : (1) Gianluigi Buffon(c)/(7) Ignazio Abate – (15) Andrea Barzagli – (3) Giorgio Chiellini (57' (19) Leonardo Bonucci) – (6) Federico Balzaretti/(8) Claudio Marchisio – (21) Andrea Pirlo – (16) Daniele De Rossi/(5) Thiago Motta/(11) Antonio Di Natale (74' (9) Mario Balotelli) – (10) Antonio Cassano (63' (22) Alessandro Diamanti)
Sélectionneur : Cesare Prandelli
Irlande : (1) Shay Given/(4) John O'Shea – (5) Richard Dunne – (2) Sean St Ledger – (3) Stephen Ward/(7) Aiden McGeady (65' (19) Shane Long) – (6) Glenn Whelan – (8) Keith Andrews – (11) Damien Duff(c)/(10) Robbie Keane (86' (20) Simon Cox) – (9) Kevin Doyle (76' (14) Jonathan Walters)
Sélectionneur : Giovanni Trapattoni
Homme du match : Antonio Cassano (Italie)
Classement final :
1. ESPAGNE (7, 3, 2, 1, 0, 6, 1, +5)
2. ITALIE (5, 3, 1, 2, 0, 4, 2, +2)
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3. Croatie (4, 3, 1, 1, 1, 4, 3, +1)
4. Irlande (0, 3, 0, 0, 3, 1, 9, -8)
Groupe D :
Wayne Rooney signe son retour de suspension en inscrivant le but anglais victorieux face à l'Ukraine (1-0). Grâce à ce succès, l'Angleterre élimine son adversaire du jour et finit en tête du groupe, en profitant de la défaite (sans conséquence) de la France face à la Suède, déjà éliminée (0-2)
À trois pour deux places. La Suède étant éliminée après deux défaites lors des deux premiers matchs, trois équipes pouvaient espérer atteindre les quarts de finale dans ce groupe D : la France, l'Angleterre et l'Ukraine. Les Bleus affrontaient à Kiev une équipe suédoise qui n'avaient plus rien à jouer tandis que l'Angleterre disputait à Donetsk un véritable huitième de finale face à l'Ukraine.
Commençons par évoquer le match avec le plus d'enjeu. Contrainte de l'emporter face à l'Angleterre, l'Ukraine a choisi de se passer de trois de ses « anciens », en l'occurrence Chevtchenko, Nazarenko et Voronine. Son adversaire du jour peut quant à lui compter sur le retour de Wayne Rooney qui a purgé ses deux matchs de suspension. Le début de match est complètement à l'avantage des Ukrainiens dans la première demi-heure. Harmach (8'), Houssiev (23') et Iarmolenko (30') font notamment trembler les Anglais. Ceux-ci sortent par la suite la tête de l'eau mais sans se procurer d'occasions. Et à la pause, le score est de 0-0. Pendant ce temps, à Kiev, la France évolue sans trop de pression car sachant que sauf miracle, elle devrait passer ce premier tour. Cela s'est ressenti dans la composition d'équipe alignée par Laurent Blanc, sans Cabaye et Ménez mais avec M'Vila et Ben Arfa. Les Français dominent globalement la première mi-temps mais sans se créer de véritable occasion, sinon par Ribéry (8'). Ils se font même très peur à la 10ème minute lorsque Toivonen profite d'un raté de Mexès pour filer au but avant de frapper finalement sur le poteau. 0-0 également dans ce Suède – France.
Tout reste donc à faire en deuxième période. Le jeu a repris depuis à peine trois minutes lors d'Angleterre – Ukraine quand Gerrard centre en direction du but. Le ballon est dévié par Khatcheridi, ce qui trompe Piatov qui commet une énorme faute de main qui profite à Rooney. Ce diable d'attaquant anglais (© Christian Jeanpierre) n'a alors plus qu'à pousser le ballon de la tête dans le but vide. Et contre le cours du jeu, l'Angleterre mène 1-0 et prend alors la tête du groupe. Ce qui profite également à la France car une victoire anglaise la qualifie quoi qu'il arrive. Heureusement, car du côté de Kiev, la France prend l'eau face aux attaques suédoises. À la 54ème minute, Lloris doit s'employer face à Larsson mais il encaisse un but pratiquement dans la foulée. Servi par Sebastian Larsson, Zlatan Ibrahimović ouvre le score d'une superbe reprise de volée. Le capitaine suédois, plus collectif qu'à l'accoutumée, est récompensé de son bon match jusque là. La Suède manque de peu de doubler la mise à la 57ème minute mais Wilhelmsson puis Mellberg butent sur Lloris. Heureusement pour l'équipe de France que le scénario dans l'autre rencontre lui est favorable. Les Anglais jouent en effet de chance quand à la 63ème minute Terry repousse une frappe de Marko Devytch... derrière sa ligne. Mais l'arbitre n'accorde pas le but et l'Angleterre conserve son avantage. Un but ukrainien à ce moment là n'aurait de toute façon pas changé le cours des choses. De son côté, la France tente de réagir pour au moins éviter la défaite et au mieux s'imposer pour arracher lapremière place du groupe. Mais elle est toujours aussi brouillonne et ne se distingue que par intermittence, à l'image de tirs de M'Vila (71') et Ménez (82') sur lesquelles le gardien suédois Andreas Isaksson est à la parade. La Suède enfoncera finalement le clou dans les arrêts de jeu grâce à Sebastian Larsson, à l'affut après une frappe de Holmén qui a fini sa course sur la barre. Le buteur manque même d'un rien le doublé juste derrière mais Lloris le devance finalement. Et la Suède s'impose logiquement 2-0 face à la France. Fin de série pour les Bleus après 23 matchs sans défaite et beaucoup d'interrogations après une prestation aussi terne (nous n'irons toutefois pas jusqu'à parler d'humiliation, à l'image de Denis Balbir au micro de M6) face à une équipe déjà éliminée mais qui a su rester sérieuse jusqu'au bout pour réaliser une prestation solide. Dans l'autre rencontre, l'Ukraine n'a pas réussi a égaliser malgré l'entrée pour les vingt dernières minutes d'Andriy Chevtchenko pour sa dernière sous le maillot ukrainien. L'Angleterre s'impose 1-0 dans un style conforme à celui qu'elle a montré jusque là : solide et efficace. Elle a en plus pu compter sur le retour de Wayne Rooney, qui a marqué pour son retour de suspension.
Les Anglais terminent en tête du groupe avec sept points, sans avoir été véritablement flamboyants depuis le début de la compétition. Irrégulière, la France se qualifie malgré sa défaite, mais sans gloire et en suscitant légitiment quelques inquiétudes. On espère simplement que cette dernière prestation peu convaincante s'explique par un certain relâchement lié à l'absence de véritable enjeu. L'Ukraine termine troisième et quitte la compétition dès le premier tour. Elle ne fait finalement pas mieux que l'autre pays organisateur, la Pologne, mais elle peut nourrir des regrets sur son dernier match face à l'Angleterre. Et elle aura au moins réussi à remporter un match. La Suède termine dernière mais quitte cet Euro sur une bonne note. Elle a aussi de quoi avoir des regrets quant aux scenarii de ses deux premiers matchs durant lesquels elle a à chaque fois mené au score.
Résultats :
Angleterre 1-0 (0-0) Ukraine
But : Rooney (48')
Avertissements : Angleterre : Gerrard (73'), A. Cole (78') ; Ukraine : Tymochtchouk (63'), Rakitskiy (74'), Chevtchenko (86')
Angleterre : (1) Joe Hart/(2) Glen Johnson – (6) John Terry – (15) Joleon Lescott – (3) Ashley Cole/(16) James Milner (70' (7) Theo Walcott) – (4) Steven Gerrard(c) – (17) Scott Parker – (11) Ashley Young/(10) Wayne Rooney (87' (20) Alex Oxlade-Chamberlain)/(22) Danny Welbeck (82' (9) Andy Carroll)
Sélectionneur : Roy Hogdson
Ukraine : (12) Andriy Piatov/(9) Oleh Houssiev – (3) Ievhen Khatcheridi – (20) Iaroslav Rakitskiy – (2) Ievhen Seline/(4) Anatoliy Tymochtchouk(c)/(11) Andriy Iarmolenko – (6) Denys Harmach (78' (18) Serhiy Nazarenko) – (19) Ievhen Konoplianka/(22) Marko Deytch (70' (7) Andriy Chevtchenko) – (15) Artem Milevskiy (77' (21) Bohdan Boutko)
Sélectionneur : Oleh Blokhine
Homme du match : Steven Gerrard (Angleterre)
Suède 2-0 (0-0) France
Buts : Ibrahimović (54'), S. Larsson (90'+1')
Avertissements : Suède : Svensson (70'), Holmén (81') ; France : Mexès (68', suspendu au prochain match)
Suède : (1) Andreas Isaksson/(4) Andreas Granqvist – (3) Olof Mellberg – (13) Jonas Olsson – (5) Martin Olsson/(8) Anders Svensson (79' (18) Samuel Holmén) – (9) Kim Källström/(7) Sebastian Larsson – (10) Zlatan Ibrahimović(c) – (19) Emir Bajrami (46' (21) Christian Wilhelmsson)/(20) Ola Toivonen (78' (16) Pontus Wernbloom)
Sélectionneur : Erik Hamrén
France : (1) Hugo Lloris(c)/(2) Mathieu Debuchy – (4) Adil Rami – (5) Philippe Mexès – (22) Gaël Clichy/(18) Alou Diarra – (17) Yann M'Vila (83' (9) Olivier Giroud)/(20) Hatem Ben Arfa (59' (15) Florent Malouda – (11) Samir Nasri (77' (14) Jérémy Ménez) – (7) Franck Ribéry/(10) Karim Benzema
Sélectionneur : Laurent Blanc
Homme du match : Zlatan Ibrahimović (Suède)
Classement final :
1. ANGLETERRE (7, 3, 2, 1, 0, 5, 3, +2)
2. FRANCE (4, 3, 1, 1, 1, 3, 3, 0)
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3. Ukraine* (3, 3, 1, 0, 2, 2, 4, -2)
4. Suède* (3, 3, 1, 0, 2, 5, 5, 0)
(confrontation directe : Ukraine 2-1 Suède)
Buteurs :
1. Mario Gómez (Allemagne) ; Mario Mandžukić (Croatie) ; Alan Dzagoev (Russie) : 3 buts
4. Nicklas Bendtner, Michael Krohn-Dehli (Danemark) ; Francesc Fàbregas, Fernando Torres (Espagne) ; Cristiano Ronaldo (Portugal) ; Petr Jiráček , Václav Pilař (République Tchèque) ; Zlatan Ibrahimović (Suède) ; Andriy Chevtchenko (Ukraine) : 2 buts
13. Lars Bender, Lukas Podolski (Allemagne) ; Andy Carroll, Joleon Lescott, Wayne Ronney, Theo Walcott, Danny Welbeck (Angleterre) ; Nikica Jelavić (Croatie) ; Jesús Navas, David Silva (Espagne) ; Yohan Cabaye, Jérémy Ménez, Samir Nasri (France) ; Theofanis Gekas, Giorgos Karagounis, Dimitris Salpingidis (Grèce) ; Sean St Ledger (Irlande) ; Mario Balotelli, Antonio Cassano, Antonio Di Natale, Andrea Pirlo (Italie) ; Rafael van der Vaart, Robin van Persie (Pays-Bas) ; Jakub Błaszczykowski, Robert Lewandowski (Pologne) ; Hélder Postiga, Pepe, Silvestre Varela (Portugal) ; Roman Chirokov, Roman Pavlioutchenko (Russie) ; Sebastian Larsson, Olof Mellberg (Suède) : 1 but
A marqué contre son camp : Glen Johnson (Angleterre) pour la Suède
Comme c'est de coutume sur ces pages durant les compétitions internationales, voici le classement des équipes éliminées au premier tour :
9. Russie (4, 3, 1, 1, 1, 5, 3, +2)
10. Croatie (4, 3, 1, 1, 1, 4, 3, +1)
11. Suède (3, 3, 1, 0, 2, 5, 5, 0)
12. Danemark (3, 3, 1, 0, 2, 4, 5, -1)
13. Ukraine (3, 3, 1, 0, 2, 2, 4, -2)
14. Pologne (2, 3, 0, 2, 1, 2, 3, -1)
15. Pays-Bas (0, 3, 0, 0, 3, 2, 5, -3)
16. Irlande (0, 3, 0, 0, 3, 1, 9, -8)
La plupart des équipes présentes dans ce classement n'ont pas démérité. La Russie et la Croatie ont frôlé la qualification tandis que le Danemark et l'Ukraine ont été à un moment ou à un autre en position de se qualifier. La Suède s'est quant à elle réveillé trop tard. La Pologne aura été en course jusqu'au bout mais aura globalement déçu. L'Irlande termine dernière : logique pour une équipe qui aura incontestablement été la plus faible du tournoi. Et la palme de la déception revient aux Pays-Bas, passés en deux ans de vice-champions du monde à avant-derniers de l'Euro. Pire encore, les Néerlandais ont perdu leurs trois matchs de poule, certes pas aidés par un tirage au sort difficile.
Quelques remarques : comme en 2004 et 2008, toutes les équipes auront marqué au moins un but. Et comme en 2008, les deux pays organisateurs sont éliminés dès le premier tour. Mais contrairement à la Suisse et à l'Autriche qu ont été dans l'ensemble rapidement condamnés, la Pologne et l'Ukraine ont été à la lutte jusqu'au bout.
La fin du premier tour, c'est également le moment des premiers adieux. Et en dehors des huit équipes éliminées, c'est aussi la fin pour les stades de Poznan, Wroclaw (pour la Pologne), Kharkiv et Lviv (pour l'Ukraine) qui ne reprendront du service qu'à la reprise des championnats nationaux.
Alors qu'elle était plutôt élevée à l'issue des deux premières journées, la moyenne de buts a assez nettement chuté bien qu'il n'y ait toujours pas eu le moindre 0-0. 60 buts ont été inscrits en 24 matchs, soit une moyenne de 2,5 buts par match. Soit une moyenne comparable à celle des Euros 2004 et 2008. Sauf en cas d'improbable orgie offensive lors des matchs à élimination directe, le record de l'Euro 2000 (85 buts) ne sera pas battu. Mais il serait tout aussi improbable que l'on marque aussi peu que lors de l'Euro 1996 (64 buts).
Pour finir, voici le programme de la suite de la compétition.
Quarts de finale
21 juin : 20h45 (Varsovie) : République Tchèque – Portugal (1)
Les équipes qui sortaient du « groupe de la mort » savaient qu'elles partaient avec un avantage certain en quarts de finale puisqu'elles devaient alors affronter une équipe du « faible » groupe A. Le Portugal partira favori face à la République Tchèque mais il devra se méfier d'une équipe qui pourra s'appuyer sur un bon jeu collectif. Mais qui devra peut être faire sans son meneur de jeu et capitaine Tomáš Rosický, très incertain.
22 juin : 20h45 (Gdansk) : Allemagne – Grèce (2)
Dans le contexte politico-financier actuel, ce match est un joli clin d'œil. Très supérieure économiquement à la Grèce, l'Allemagne l'est aussi footballistiquement et ce match ne devrait être pour elle qu'une simple formalité. D'autant que la Grèce sera privée de deux joueurs majeurs, tous deux suspendus : Holebas et surtout le capitaine Karagounis. Mais les Grecs ont déjà montré lors de ce tournoi leur capacité à bousculer l'ordre établi. Méfiance, donc.
23 juin : 20h45 (Donetsk) : Espagne – France (3)
C'est la conséquence directe de la défaite concédée lors du dernier match de poule face à la Suède : la France va devoir se mesurer au tenant du titre et champion du monde en titre espagnol dès les quarts de finale. Une tâche ardue, mais pas impossible car l'Espagne ne semble pas aussi souveraine que par le passé. Mais la France devra évidemment rester très concentrée face à une telle concentration de talents et à un tel collectif et elle devra en plus gérer l'absence de Philippe Mexès, suspendu (ce qui n'est peut être pas si mal au vu des performances du défenseur depuis le début de l'Euro). Elle pourra néanmoins s'appuyer sur un fait : jamais l'Espagne ne l'a battu en compétition officielle.
24 juin : 20h45 (Kiev) : Angleterre – Italie (4)
C'est un duel entre deux équipes qui n'ont que rarement brillé à l'Euro ces dernières années. L'Italie n'a plus participé à une demi-finale depuis 2000 et l'Angleterre depuis 1996. Ce match devrait être assez fermé entre deux équipes au style de jeu similaire, basé sur une défense solide et une attaque efficace. Si l'Angleterre pourra compter sur Wayne Rooney, l'Italie devra faire sans son défenseur central Giorgio Chiellini, forfait pour cette rencontre et peut-être pour la suite de la compétition.
Demi-finales
27 juin : 20h45 (Donetsk) : vainqueur (1) – vainqueur (3) [1]
28 juin : 20h45 (Varsovie) : vainqueur (2) – vainqueur (4) [2]
Finale
1er juillet : 20h45 (Kiev) : vainqueur [1] – vainqueur [2]