Euro 2012 - Premier tour - Première journée
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Antonio Di Natale a ouvert le score pour l'Italie face à l'Espagne sans donner la victoire à son équipe qui a tout de même tenu en échec les champions d'Europe en titre (1-1)
(source : uefa.com)
L'Euro 2012 a débuté sur le terrain vendredi dernier. Voici un résumé des matchs de la première journée.
Groupe A :
Résultats :
Le match d'ouverture, entre la Pologne et la Grèce, n'était pas l'affiche la plus alléchante qui soit. Après une cérémonie d'ouverture haute en couleurs au Stade National de Varsovie, la Pologne prenait les choses en main dès le début du match et ouvrait naturellement le score à la 17ème minute grâce à son buteur Robert Lewandowski qui profitait d'une mauvaise sortie du gardien grec Chalkias pour catapulter au fond des filets un centre de Piszczek, son coéquipier en club comme en sélection. On se dit à ce moment là que la Pologne a fait le plus dur et qu'elle se dirige tranquillement vers sa première victoire dans une phase finale d'Euro. Et ce d'autant plus que la Grèce subit coup sur coup deux coups durs en défense, avec la blessure d'Avraam Papadopoulos (remplacé par... son homonyme Kyriakos Papadopoulos), puis avec l'expulsion juste avant de Sokratis Papastathopoulos pour deux avertissements très sévères. La Pologne mène a la pause. Mais le scénario change en seconde période. Les Grecs reviennent sur la pelouse avec un nouvel état d'esprit et jouent mieux en dépit de leur infériorité numérique, aidés notamment par l'entrée de Dimitris Salpinigidis à la mi-temps. Un coaching gagnant puisque le nouvel entrant égalise à la 51ème minute, profitant d'une sortie ratée du gardien polonais Szczęsny après un centre de Torosidis. Salpingidis est décidément l'homme de tous les buts importants pour la Grèce : c'est déjà lui qui avait inscrit le but de la victoire en barrages pour le Mondial 2010 ainsi que le premier but grec de l'histoire en Coupe du Monde. Dans tous les bons coups, Salpingidis est de nouveau en action à vingt minutes du terme lorsque, bien lancé dans la profondeur, il se retrouve en face à face avec le gardien polonais Wojciech Szczęsny. Ce dernier le fauche en pleine surface et l'arbitre accorde logiquement un penalty tout en expulsant le gardien. L'occasion est superbe pour le capitaine Giorgos Karagounis, l'un des derniers champions d'Europe 2004 encore présents, de donner l'avantage à son équipe. Mais le penalty du milieu de terrain grec est arrêté par le gardien remplaçant Przemysław Tytoń qui préserve le score. La Grèce ne se décourage pas pour autant et pense enfin marquer le but de la victoire à la 74ème minute mais celui-ci est refusé pour une position de hors-jeu discutable.
1-1, c'est le score final dans un match d'ouverture qui n'aura pas atteint des sommets au niveau du jeu mais où le suspense aura été présent. La prestation de l'arbitre sera très critiquée par les Grecs qui estiment avoir été floués. Ce match nul n'avantage en tout cas aucune des deux équipes dans ce groupe très homogène.
Pologne 1-1 (mi-temps : 1-0) Grèce
Buts : Pologne : Lewandowski (17') ; Grèce : Salpingidis (51')
Avertissements : Grèce : Papastathopoulos (35', 44'), Holebas (45'+2'), Karagounis (54')
Expulsions : Pologne : Szczęsny (69') ; Grèce : Papastathopoulos (44')
Pologne : (1) Wojciech Szczęsny/(20) Łukasz Piszczek - (13) Marcin Wasilewski – (15) Damien Perquis – (2) Sebastian Boenisch/(11) Rafał Murawski – (7) Eugen Polanski/(16) Jakub Błaszczykowski(c) – (10) Ludovic Obraniak – (8) Maciej Rybus (70' (22) Przemysław Tytoń)/(9) Robert Lewandowski
Sélectionneur : Franciszek Smuda
Grèce : (1) Kostas Chalkias/(15) Vasilis Torosidis – (19) Sokratis Papastathopoulos – (8) Avraam Papadopoulos (37' (5) Kyriakos Papadopoulos) – (20) José Holebas/(2) Giannis Manatis – (21) Kostas Katsouranis – (10) Giorgos Karagounis(c)/(18) Sotiris Ninis (46' (14) Dimitris Salpingidis) – (17) Theofanis Gekas (68' (22) Kostas Fortounis) – (7) Giorgos Samaras
Sélectionneur : Fernando Santos
Homme du match : Robert Lewandowski (Pologne)
Ce match opposait, à Wroclaw, deux équipes que l'on avait pas vu à l'œuvre depuis longtemps, entre une Russie qui avait raté la dernière Coupe du Monde malgré un Euro 2008 réussi et une République Tchèque sur le déclin depuis huit ans. Les Russes étaient donnés favoris mais ce sont pourtant les Tchèques qui dominent le début du match. La Russie fait le dos rond en espérant planter des flèches en contre. Et la première banderille sera la bonne : sur une contre-attaque rapide, Zyrianov centrait pour Kerjakov dont la tête trouvait le poteau de Petr Čech. Mais Alan Dzagoev avait bien suivi et marquait en force dans le but vide pour l'ouverture du score. Neuf minutes plus tard, Archavine réalisait une magnifique passe en profondeur qui trouvait Chirokov qui parvenait à devancer de justesse le gardien tchèque d'une jolie balle piquée. À la pause, la République Tchèque est menée 2-0 par une Russie très réaliste.
Les Tchèques ne se découragent pas pour autant et sont récompensés de leurs efforts à la 52ème minute, quand Pilař, bien lancé par Plašil dans la profondeur, parvenait à devancer la sortie de Malafeïev pour réduire la marque. Match relancé, pense t-on alors, mais la Russie prend à ce moment là le contrôle du ballon. Dick Advocaat réalise un coaching gagnant peu avant le dernier quart d'heure en remplaçant, Kerjakov, remuant mais inefficace (sept tirs pour aucun cadré) par Pavlioutchenko, l'un des meilleurs attaquants de l'Euro 2008, pourtant longtemps incertain en raison d'une blessure. Le nouvel entrant offre une passe décisive à Dzagoev (qui relevait lui aussi à peine de blessure) qui réalise le doublé à la 79ème minute avant d'inscrire en solo le dernier but russe trois minutes plus tard.
La Russie remporte 4-1 son premier match dans cette compétition face à une équipe tchèque trop faible défensivement. On a cru revoir par moments l'équipe de 2008. Cette victoire est déjà très importante dans l'optique des quarts de finale. La République Tchèque semble en revanche bien loin de son meilleur niveau.
Russie 4-1 (2-0) République Tchèque
Buts : Russie : Dzagoev (15', 79'), Chirokov (24'), Pavlioutchenko (82') ; République Tchèque : Pilař (52')
Russie : (16) Viatcheslav Malafeïev/(2) Alexandr Anioukov – (12) Alexeï Bérézoutski – (4) Sergueï Ignachevitch – (5) Iouri Jirkov/(6) Roman Chirokov – (7) Igor Denissov – (8) Konstantine Zyrianov/(17) Alan Dzagoev (84' (18) Alexandr Kokorine) – (11) Alexandr Kerjakov (73' (14) Roman Pavlioutchenko) – (10) Andreï Archavine(c)
Sélectionneur : Dick Advocaat
République Tchèque : (1) Petr Čech/(2) Theodor Gebre Selassie – (5) Roman Hubník – (6) Tomáš Sivok – (3) Michal Kadlec/(13) Jaroslav Plašil – (19) Petr Jiraček (76' (11) Milan Petržela)/(14) Václav Pilař – (10) Tomáš Rosicky(c) – (9) Jan Rezek (46' (17) Tomáš Hübschman)/(15) Milan Baroš (85' (21) David Lafata)
Sélectionneur : Michal Bílek
Homme du match : Alan Dzagoev (Russie)
Classement :
(Points, matchs joués, victoires, nuls, défaites, buts marqués, buts encaissés, différence de buts)
1. Russie (3, 1, 1, 0, 0, 4, 1, +3)
2. Grèce, Pologne (1, 1, 0, 1, 0, 1, 1, 0)
4. République Tchèque (0, 1, 0, 0, 1, 1, 4, -3)
Groupe B :
Résultats :
Versés dans le « groupe de la mort », les Pays-Bas avaient semble t-il la chance de démarrer dans la compétition face à l'équipe la plus faible du groupe, le Danemark, à Kharkiv, pour le premier match disputé en Ukraine dans cette compétition. Avec van Persie en lieu et place de Huntelaar en pointe ainsi qu'avec Afellay préféré à Kuyt sur le côté gauche de l'attaque malgré une saison quasi-blanche, les Néerlandais prenaient le contrôle des opérations face à une équipe scandinave attentiste. Sans réussite. Pire encore, à la 24ème minute, Simon Poulsen déborde et voit son centre contré sur son coéquipier Krohn-Dehli, dans la surface. Ce dernier efface van Bommel avant de glisser le ballon entre les jambes de Maarten Stekelenburg. Belle revanche pour ce joueur qui n'a jamais su s'imposer à l'Ajax Amsterdam. Peu mis en danger, les Danois ouvrent le score sur leur première offensive. Ce qui a le mérite de faire réagir les Pays-Bas. Robben profite d'une mauvaise relance du gardien Andersen mais tire sur le poteau (36') avant que van Persie ne s’emmêle les pinceaux face au portier danois (43'). À la pause, c'est la sensation.
La deuxième période est du même acabit, avec des Néerlandais offensifs et une sélection danoise patiente derrière. Huntelaar entre notamment en jeu et parvient à créer le danger sans être efficace. Les Pays-Bas auraient pu bénéficier d'un penalty en fin de match pour une main de Jacobsen mais celle-ci n'est pas signalée. Et le match se termine sur ce score de 1-0 en faveur du Danemark.
Dans un groupe aussi relevé, les Pays-Bas sont déjà en danger et n'auront plus le droit à l'erreur. Le Danemark a en revanche montré qu'il n'était pas un faire-valoir dans ce groupe et qu'il pouvait créer la surprise.
Pays-Bas 0-1 (0-1) Danemark
But : Krohn-Dehli (24')
Avertissements : Pays-Bas : van Bommel (67') ; Danemark : S. Poulsen (78'), Kvist (81')
Pays-Bas : (1) Maarten Stekelenburg/(2) Gregory van der Wiel (85' (7) Dirk Kuyt) – (3) John Heitinga – (13) Ron Vlaar – (15) Jetro Willems/(8) Nigel de Jong (71' (23) Rafael van der Vaart) – (6) Mark van Bommel(c)/(11) Arjen Robben – (10) Wesley Sneijder – (20) Ibrahim Afellay (71' (9) Klaas-Jan Huntelaar)/(16) Robin van Persie
Coach : Bert van Marwijk
Danemark : (1) Stephan Andersen/(6) Lars Jacobsen – (3) Simon Kjær – (4) Daniel Agger(c) – (5) Simon Poulsen/(7) William Kvist – (21) Niki Zimling/(10) Dennis Rommedahl (84' (23) Tobias Mikkelsen) – (8) Christian Eriksen (74' (14) Lasse Schøne) – (9) Michael Krohn-Dehli/(11) Nicklas Bendtner
Coach : Morten Olsen
Homme du match : Michael Krohn-Dehli (Danemark)
Premier véritable choc dans la compétition à Lviv avec cette rencontre entre l'Allemagne, l'un des favoris au titre, et le Portugal, outsider désigné. Mais la première mi-temps est d'un assez faible niveau entre des Allemands stressés et des Portugais craintifs, avec seulement deux temps forts : un très vilain tacle d'Hélder Postiga sur Neuer, qui aurait mérité plus qu'un carton jaune (13') et un tir de Pepe sur la transversale après un corner (45'). Pas de but à la pause et une affiche qui ne tient pas ses promesses.
La deuxième période démarre sur un rythme similaire. Cristiano Ronaldo pense pouvoir marquer à la 64ème minute mais un retour éclair de Boateng écarte le danger. Huit minutes plus tard, Khedira centre depuis le côté droit. Sa tentative est contrée par João Moutinho mais le ballon arrive sur la tête de Gómez qui ne se fait pas prier pour battre Rui Patrício. Préféré à Klose, qui allait d'ailleurs le remplacer peu après le but, l'avant-centre du Bayern justifiait la confiance placée en lui. Dès lors, les Portugais sortent de leur réserve et les occasions se multiplient devant le but allemand. Cristiano Ronaldo tente sa chance mais son tir est détourné par Neuer (83'). Puis un centre de Nani trouve la transversale, une minute plus tard. À la 83ème minute, Varela manque son face à face avec Neuer. Et enfin, Badstuber dévie dans les arrêts de jeu une frappe de Nani. Et on en reste à ce score de 1-0.
Sans briller, l'Allemagne obtient l'essentiel et prend un bon départ dans ce groupe. Le Portugal est en revanche déjà dos au mur.
Allemagne 1-0 (0-0) Portugal
But : Gómez (72')
Avertissements : Allemagne : Badstuber (43'), Boateng (69') ; Portugal : H. Postiga (13'), F. Coentrão (60')
Allemagne : (1) Manuel Neuer/(20) Jérôme Boateng – (5) Mats Hummels – (14) Holger Badstuber – (16) Philipp Lahm(c)/(6) Sami Khedira – (7) Bastian Schweinsteiger/(13) Thomas Müller (90'+4' (15) Lars Bender) – (8) Mesut Özil (87' (18) Toni Kroos) – (10) Lukas Podolski/(23) Mario Gómez (80' (11) Miroslav Klose)
Sélectionneur : Joachim Löw
Portugal : (12) Rui Patrício/(21) João Pereira – (2) Bruno Alves – (3) Pepe – (5) Fábio Coentrão/(16) Raul Meireles (80' (18) Silvestre Varela) – (4) Miguel Veloso – (8) João Moutinho/(17) Nani – (23) Hélder Postiga (70' (11) Nélson Oliveira) – (7) Cristiano Ronaldo(c)
Sélectionneur : Paulo Bento
Homme du match : Mesut Özil (Allemagne)
Classement :
1. Allemagne, Danemark (3, 1, 1, 0, 0, 1, 0, +1)
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3. Pays-Bas, Portugal (0, 1, 0, 0, 1, 0, 1, -1)
Groupe C :
Résultats :
C'était le moment pour les champions en titre d'entrer en lice à Gdansk pour un match au sommet face à l'Italie. L'Espagne, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, se présentait dans une formation étrange sans attaquant de pointe, Fàbregas évoluant à ce poste. Peu en confiance après la correction encaissée en amical face à la Russie (0-3), l'Italie a quant a elle opté pour une stratégie prudente avec trois défenseurs centraux. L'Espagne développe son jeu habituel, basé sur la multiplication des passes. Un jeu qui s'avère être stérile, surtout sans avant-centre de métier. C'est d'ailleurs l'Italie qui se crée les meilleures occasions dans cette première mi-temps avec un coup franc de Pirlo bien détourné par Casillas (13'), un tir de Marchisio capté par le gardien espagnol (36') et surtout une tête de Thiago Motta dans les arrêts de jeu de la sur laquelle Casillas sauve véritablement son équipe. L'Espagne a aussi eu quelques opportunités, par Silva (11') et Iniesta (44') notamment. À la mi-temps, le score est nul et vierge mais la rencontre est très agréable à suivre.
La deuxième mi-temps ressemble à la première et les occasions sont toujours nombreuses. Fàbregas est le premier à prendre sa chance mais Buffon dévie son tir (49'). Deux minutes plus tard, Iniesta voit sa tentative déviée par De Rossi puis Buffon alors que sa frappe prenait le chemin du but. C'est le moment que choisit l'Italie pour se réveiller. À la 54ème minute, Balotelli profite d'un contre favorable et se retrouve seul dans la surface. Mais il tergiverse trop avant de frapper et Sergio Ramos en profite pour contrer la balle. Quasi-immédiatement après cette occasion manquée, Balotelli est remplacé par Di Natale. Coaching gagnant de la part du sélectionneur italien Cesare Prandelli puisque le nouvel entrant marque peu après l'heure de jeu, idéalement servi par un Pirlo qui avait réalisé un véritable festival juste avant. L'Espagne répond quasiment coup pour coup : à la 64ème minute, Silva sert subtilement Fàbregas et « l'attaquant malgré lui » égalise. Dix minutes après son but, le joueur du Barça est remplacé par Fernando Torres. Ce dernier est en jambes mais peu en réussite : il réussit sur son premier ballon à se démarquer mais il manque son crochet sur Buffon et se fait reprendre (77') avant de tenter un lob sur le gardien italien avancé (85'), toujours sans marquer. Score final : 1-1, après un match fort agréable à suivre.
L'Espagne est toujours au niveau et est favorite à sa propre succession. Quant à l'Italie, elle a su faire preuve de caractère pour réaliser une jolie prestation en dépit des tourments qu'elle traverse.
Espagne 1-1 (0-0) Italie
Buts : Espagne : Fàbregas (64') ; Italie : Di Natale (61')
Avertissements : Espagne : J. Alba (66'), Arbeloa (84'), Torres (84') ; Italie : Balotelli (37'), Bonucci (66'), Chiellini (79'), Maggio (89')
Espagne : (1) Iker Casillas(c)/(17) Álvaro Arbeloa – (3) Gerard Piqué – (15) Sergio Ramos – (18) Jordi Alba/(8) Xavi – (16) Sergio Busquets – (14) Xabi Alonso/(21) David Silva (64' (22) Jesús Navas) – (10) Francesc Fàbregas (74' (9) Fernando Torres) – (6) Andrés Iniesta
Sélectionneur : Vicente del Bosque
Italie : (1) Gianluigi Buffon(c)/(19) Leonardo Bonucci – (16) Daniele De Rossi – (3) Giorgio Chiellini/(2) Christian Maggio – (8) Claudio Marchisio – (21) Andrea Pirlo – (5) Thiago Motta (90' (23) Antonio Nocerino) – (13) Emanuele Giaccherini/(10) Antonio Cassano (65' (20) Sebastian Giovinco) – (9) Mario Balotelli (56' (11) Antonio Di Natale)
Sélectionneur : Cesare Prandelli
Homme du match : Andrés Iniesta (Espagne)
Il y avait une occasion à saisir pour le vainqueur de ce match après le nul entre les deux favoris quelques heures plus tôt. Outsiders dans ce groupe, l'Irlande et la Croatie s'affrontaient à Poznan. Et si les Irlandais, pour leur retour dans une grande compétition internationale, alignaient une équipe assez attendue, la composition croate réservait quelques surprises avec notamment la présence sur le banc de Kranjčar et de Šimunić. Dans cette configuration surprenante, la Croatie ouvrait rapidement le score après trois minutes de jeu seulement grâce à une tête de Mandžukić. Un ballon plutôt anodin mais qui avec le rebond trompait Shay Given. Les Irlandais ne se découragent pas et égalisent à la 19ème minute sur une de leurs armes favorites : un coup franc de Aiden McGeady repris victorieusement par Sean St Ledger. Tout est à refaire pour la Croatie mais cette dernière se remet dans le sens de la marche au meilleur moment possible. À la 43ème minute, Jelavić surgit tel un renard des surfaces pour redonner l'avantage à son équipe. Le score à la mi-temps est de 2-1.
La Croatie plie ensuite le match à la 49ème minute sur une nouvelle tête de Mandžukić qui rebondit sur le poteau puis sur le gardien irlandais avant de rentrer. Elle se contente ensuite de gérer la fin du match. Les joueurs des Balkans s'imposent 3-1.
La Croatie prend le meilleur départ possible dans ce groupe et se place en outsider derrière les favoris espagnols et italiens. Elle est en tout cas en tête après cette journée. Quant à l'Irlande, on la voit mal passer le premier tour.
Irlande 1-3 (1-2) Croatie
Buts : Irlande : St Ledger (19') ; Croatie : Mandžukić (3', 49'), Jelavić (43')
Avertissements : Irlande : Andrews (45'+1') ; Croatie : Modrić (53'), Kranjčar (84')
Irlande : (1) Shay Given/(4) John O'Shea – (2) Sean St Ledger – (5) Richard Dunne – (3) Stephen Ward/(7) Aiden McGeady (54' (20) Simon Cox) – (6) Glenn Whelan – (8) Keith Andrews – (11) Damien Duff/(9) Kevin Doyle (53' (14) Jonathan Walters) – (10) Robbie Keane(c) (75' (19) Shane Long)
Sélectionneur : Giovanni Trapattoni
Croatie : (1) Stipe Pletikosa/(11) Darijo Srna(c) – (5) Vedran Ćorluka – (13) Gordon Schildenfeld – (2) Ivan Strinić/(8) Ognjen Vukojević/(7) Ivan Rakitić (90'+2' (16) Tomislav Dujmović) – (10) Luka Modrić – (20) Ivan Perišić (89' (22) Eduardo da Silva)/(17) Mario Mandžukić – (9) Nikica Jelavić (72' (19) Niko Kranjčar)
Sélectionneur : Slaven Bilić
Homme du match : Mario Mandžukić (Croatie)
Classement :
1. Croatie (3, 1, 1, 0, 0, 3, 1, +2)
2. Espagne, Italie (1, 1, 0, 1, 0, 1, 1, 0)
4. Irlande (0, 1, 0, 0, 1, 1, 3, -2)
Groupe D :
Résultats :
Enfin, on allait savoir ! L'équipe de France faisait son entrée dans cet Euro face à l'Angleterre, à Donetsk, et elle partait favorite face à une équipe diminuée par les blessures ainsi que par la suspension de Rooney. Face à des Français qui jouaient dans leur dispositif habituel, les Anglais adoptaient une tactique résolument défensive, en laissant la possession à leurs adversaires pour jaillir en contre. Une tactique presque payante : à la 14ème minute, James Milner était lancé en profondeur par Ashley Young. Il parvenait à devancer Lloris mais sans cadrer dans la foulée. La France reprend le contrôle des opérations mais sa possession est stérile et l'Angleterre en profite. À la demi-heure de jeu, Évra concède bêtement un coup franc sur lequel Gerrard sert parfaitement Lescott qui, de la tête, ne laisse aucune chance à Lloris. La France voit sa stérilité sanctionnée mais elle relève rapidement la tête. Cinq minutes après le but, toujours sur coup franc, Alou Diarra manque deux tentatives de la tête, la première étant repoussée par le gardien anglais Joe Hart et la seconde terminant à côté. Le portier anglais ne pourra en revanche rien sur la frappe de Samir Nasri à la 39ème minute qui permet aux Bleus d'obtenir une égalisation méritée. La France pousse et est à deux doigts de prendre l'avantage sur une frappe de Benzema contrée par Hart (44'). Score de parité à la pause, entre une Angleterre opportuniste et une France dominatrice.
La seconde période ressemble à s'y méprendre à la première, sauf que cette fois les tirs français se multiplient. Hart doit notamment s'employer sur des tentatives de Benzema (65', 90'+2') et Ribéry (75') et il a la chance de voir la volée de Cabaye qui prenait le chemin des filets déviée (80'). L'Angleterre parvient néanmoins a créer le danger en fin de match sur un centre de Milner repoussé in extremis par Mexès. Score final : 1-1. La France a été mal récompensée de sa domination tandis que l'Angleterre s'est contentée de défendre et a obtenu ce qu'elle cherchait.
C'est un bon point pour l'Angleterre mais la France aurait pu espérer mieux. L'avenir dira si elle regrettera cette entame. En tout cas, on ne s'est pas ennuyé : c'est déjà un plus en comparaison des autres phases finales disputées par les Bleus.
France 1-1 (1-1) Angleterre
Buts : France : Nasri (39') ; Angleterre : Lescott (30')
Avertissements : Angleterre : Oxlade-Chamberlain (34'), Young (71')
France : (1) Hugo Lloris(c)/(2) Mathieu Debuchy – (4) Adil Rami – (5) Philippe Mexès – (3) Patrice Évra/(6) Yohan Cabaye (84' (20) Hatem Ben Arfa) – (18) Alou Diarra – (15) Florent Malouda (85' (19) Marvin Martin)/(11) Samir Nasri – (10) Karim Benzema – (7) Franck Ribéry
Sélectionneur : Laurent Blanc
Angleterre : (1) Joe Hart/(2) Glen Johnson – (6) John Terry – (15) Joleon Lescott – (3) Ashley Cole/(16) James Milner – (4) Steven Gerrard(c) – (17) Scott Parker (78' (8) Jordan Henderson) – (20) Alex Oxlade-Chamberlain (77' (21) Jermain Defoe)/(11) Ashley Young/(22) Danny Welbeck (90'+1' (7) Theo Walcott)
Sélectionneur : Roy Hogdson
Homme du match : Samir Nasri (France)
C'est un pays organisateur qui a ouvert la compétition, c'est à l'autre de disputer le dernier match de cette première journée. À Kiev, l'Ukraine défiait la Suède dans une ambiance de folie pour ce match 100% « jaune et bleu ». Incertain car victimes de blessures à répétition, Andriy Chevtchenko était bien là dans une équipe ukrainienne assez offensive. La première occasion est suédoise avec un centre-tir d'Ibrahimović repoussé par Piatov (18'). Cinq minutes plus tard, Chevtchenko se met en évidence avec une frappe un peu trop croisée. Les deux équipes se procurent chacune une autre opportunité avant la pause : Voronine tente une frappe lointaine stoppée par Isaksson (35') et surtout Ibrahimović trouve le poteau de la tête (39'). Pas de but à la pause dans cette rencontre animée.
La situation se débride en deuxième période. Rosenberg, préféré à un Elmander convalescent, alerte la défense ukrainienne sur une frappe repoussée de justesse grâce à un retour du défenseur Seline (48'). Quatre minutes plus tard, Ibrahimović ouvre le score en reprenant un centre de Källström, un but contesté par l'Ukraine car dans le même temps Seline était au sol. La sélection de l'ancienne république soviétique répond de la meilleure des manières à la 55ème minute par l'intermédiaire de sa star Chevtchenko qui reprenait de la tête un centre de Iarmolenko. Et sept minutes après ce premier but, la légende vivante ukrainienne s'offrait le doublé en reprenant, toujours de la tête, un corner frappé par Konoplianka. Incroyable renversement de situation ! Les spectateurs sont passés par tous leurs états durant ces dix minutes. La Suède devait du coup pousser pour égaliser mais sans réussite. Ibrahimović voyait sa frappe lointaine repoussée par Piatov (76') tandis que la tentative de la dernière chance, signée Elmander, filait au dessus du cadre (90'). 2-1 au final : l'Ukraine réussit son entrée dans « son » Euro.
Grâce à cette victoire, les Ukrainiens prennent les rennes du groupe et peuvent croire à la qualification. Les Suédois devront vite réagir pour éviter une nouvelle élimination dès le premier tour.
Ukraine 2-1 (0-0) Suède
Buts : Ukraine : Chevtchenko (55', 62') ; Suède : Ibrahimović (52')
Avertissements : Suède : Källström (11'), Elm (83')
Ukraine : (12) Andriy Piatov/(9) Oleh Houssiev – (17) Taras Mykhalyk – (3) Ievhen Khatcheridi – (2) Ievhen Seline/(4) Anatoliy Tymochtchouk/(11) Andriy Iarmolenko – (18) Serhiy Nazarenko – (19) Ievhen Konoplianka (90'+3' (22) Marko Devytch)/(10) Andriy Voronine (85' (14) Rouslan Rotan) – (7) Andriy Chevtchenko(c) (81' (15) Artem Milevskiy)
Sélectionneur : Oleh Blokhine
Suède : (1) Andreas Isaksson/(2) Mikael Lustig – (3) Olof Mellberg – (4) Andreas Granqvist – (5) Martin Olsson/(6) Rasmus Elm – (9) Kim Källström/(7) Sebastian Larsson (68' (21) Christian Wilhelmsson) – (10) Zlatan Ibrahimović(c) – (20) Ola Toivonen (62' (8) Anders Svensson)/(22) Markus Rosenberg (71' (11) Johan Elmander)
Sélectionneur : Erik Hamrén
Homme du match : Andriy Chevtchenko (Ukraine)
Classement :
1. Ukraine (3, 1, 1, 0, 0, 2, 1, +1)
2. Angleterre, France (1, 1, 0, 1, 0, 1, 1, 0)
4. Suède (0, 1, 0, 0, 1, 1, 2, -1)
Buteurs :
1. Mario Mandžukić (Croatie) ; Alan Dzagoev (Russie) ; Andriy Chevtchenko (Ukraine) : 2 buts
4. Mario Gómez (Allemagne) ; Joleon Lescott (Angleterre) ; Nikica Jelavić (Croatie) ; Michael Krohn-Dehli (Danemark) ; Francesc Fàbregas (Espagne) ; Samir Nasri (France) ; Dimitris Salpingidis (Grèce) ; Sean St Ledger (Irlande) ; Antonio Di Natale (Italie) ; Robert Lewandowski (Pologne) ; Vaclav Pilař (République Tchèque) ; Roman Chirokov, Roman Pavlioutchenko (Russie) ; Zlatan Ibrahimović (Suède) : 1 but
Vingt buts ont été marqués durant ces huit premiers matchs : nous voilà partis sur une moyenne de 2,5 buts par match légèrement supérieure à celle de l'Euro 2008. Parmi les favoris, l'Espagne et l'Italie ont livré une jolie prestation et ont montré une qualité technique sans équivalent jusque là. L'Allemagne a fait le minimum tandis que les Pays-Bas et le Portugal sont dos au mur. La France et l'Angleterre n'ont pas vraiment séduit. Chez les outsiders, la Croatie, la Russie et l'Ukraine ont réussi leur entame avec des prestations convaincantes. Dans un autre style, le Danemark a également fait étalage de belles qualités.
Rendez-vous lors de la prochaine journée pour voir si ces tendances se confirment.