Doménech - Chapitre III : de l'après-Mondial 2006 à l'échec continental 2008

 

Résumé du chapitre précédent :
Portée par le retour des tauliers Makelele, Thuram et surtout Zidane, l'équipe de France de Domenech parvient à se qualifier dans la douleur pour la Coupe du Monde 2006. Inquiétants avant le coup d'envoi de la compétition puis durant les premiers matchs, les Bleus montent en puissance et finissent par éliminer successivement l'Espagne, le Brésil et le Portugal. Malheureusement, ils finissent par buter sur l'Italie en finale, aux tirs au but. Expulsé ce jour-là, Zinedine Zidane tire sa révérence de bien triste manière.



Chapitre III : de l'après-Mondial à l'échec continental

Épisode 1 (saison 2006/2007) : rester sur une bonne dynamique
Il semblait clair après la fin de la Coupe du Monde que les trois « anciens » tirés de leur retraite internationale un an plus tôt pour aider l'équipe de France allaient prendre leur retraite internationale à la fin du tournoi. Mais si Zinedine Zidane a mis un terme définitif à sa brillante carrière à l'issue de la finale, ni Claude Makelele ni Lilian Thuram n'ont affirmé leur volonté de mettre fin à leur aventure avec les Bleus.
Les deux joueurs sont en effet toujours en activité et évoluent dans des clubs prestigieux. Makelele était titulaire à Chelsea tandis que Thuram venait de rejoindre un FC Barcelone tout juste sacré champion d'Europe après avoir quitté durant l'été la Juventus, releguée en Serie B pour cause de scandale. Le suspense quant à la poursuite ou non de la carrière internationale des deux joueurs demeure.

En attendant, l'équipe de France fait sa rentrée à peine un peu plus d'un mois après la finale du Mondial. Le 16 août 2006, l'équipe de France se déplace à Sarajevo pour affronter la Bosnie-Herzégovine, la première équipe à avoir affronté les Bleus sous Domenech. Le sélectionneur doit reconstruire mais peut s'appuyer sur une base de travail bien plus solide qu'à son arrivée. Le groupe appelé pour faire le voyage dans les Balkans est très largement constitué de joueurs ayant participé à l'aventure allemande. Parmi les nouveaux, Clerc, Mavuba, Mexès et Toulalan font leur retour dans le groupe tandis que Julien Faubert, ancien membre des espoirs, était convoqué pour la première fois. Huit des onze joueurs présents sur le terrain étaient déjà là le jour de la finale du Mondial (et dix étaient dans le groupe en Allemagne). Les seuls changements se situent dans les buts où Coupet devient enfin numéro 1 (puisque Fabien Barthez n'a pas encore retrouvé de club), en défense centrale où Boumsong prend la place de Thuram, au milieu de terrain où Mavuba remplace Makelele et enfin en attaque où Louis Saha remplace « numériquement » Zinedine Zidane. En réalité, les Bleus évoluent en 4-4-2, avec un duo offensif Henry – Saha. Mauvaise surprise pour les Bleus : les Bosniens ouvrent le score au bout de seize minutes. Mais sans paniquer, ils parviendront à égaliser peu avant la pause grâce à William Gallas, qui glane ce jour-là une réputation de « buteur du mois d'août » (il avait inscrit son premier but en sélection un an plus tôt). L'équipe de France s'imposera finalement dans les arrêts de jeu grâce à un moment entré dans l'histoire : Julien Faubert, numéro 10 dans le dos, parvient à marquer peu après son entrée en jeu. Mais il ne portera plus jamais le maillot des Bleus par la suite en raison de choix de carrière désastreux. Score final : 2-1 pour la France, qui fait le plein de confiance avant d'aborder les éliminatoires de l'Euro 2008.

Avant le début de ces éliminatoires, Makelele et Thuram décident finalement de poursuivre leur carrière internationale. Une bonne nouvelle pour Raymond Domenech qui pourra s'appuyer sur une équipe quasi-inchangée... mais dont la moyenne d'âge reste très élevée. Parviendra t-elle à tenir la route sur le long terme ?


Première étape des éliminatoires de l'Euro 2008 à Tbilissi, en Géorgie, le 2 septembre. La France part favorite pour sa première rencontre dans son histoire avec la république caucasienne. Et elle ne tarde pas à confirmer son statut puisqu'elle mène 2-0 au bout d'un quart d'heure, grâce à Malouda puis Saha, à chaque fois servis par Franck Ribéry. Les Bleus ajoutent un troisième but juste après la pause signé du défenseur géorgien
Malkhaz Asatiani qui a dévié un centre de Willy Sagnol dans ses propres filets. La France se contente ensuite de gérer et s'impose sans trembler 3-0. De bonne augure avant de retrouver l'Italie, son bourreau lors de la finale du Mondial.
C'est à croire que le hasard fait bien les choses. Quand le tirage au sort des éliminatoires de l'Euro 2008, en janvier 2006, réunit dans le même groupe la France et l'Italie, peu de gens s'imaginent que ces deux équipes allaient s'affronter en finale de Coupe du Monde. Moins de deux mois après le cruel scenario de Berlin, la France tient une opportunité de revanche. Et la période est plutôt bien choisie puisqu'à ce moment là l'Italie est en plein scandale du
Calciopoli, durant lequel le directeur général de la Juventus Turin Luciano Moggi est surpris en train d'influer sur la nomination des arbitres pour les matchs de son équipe. Un scandale qui envoie la Juve en Serie B et qui verra le Milan AC, la Fiorentina et la Lazio Rome condamnés à des points de pénalité.
Au moment du coup d'envoi de la rencontre, le 6 septembre au Stade de France, le championnat italien n'a toujours pas repris. Cela s'est fait ressentir lors du premier match de la
Squadra Azzuradans ces éliminatoires, face à la Lituanie (1-1 à domicile !). En conséquence, beaucoup de champions du monde sont hors de forme tandis que d'autres ne sont même pas convoqués. Suspendu, Marco Materazzi n'aura pas l'occasion de se faire conspuer par le public français. L'équipe de France avait adopté en Géorgie le même schéma tactique qu'en Bosnie-Herzégovine. L'équipe alignée était aussi la même, à l'exception des retours de Thuram en défense et de Makelele au milieu. Mais Saha étant incertain, Raymond Domenech a décidé de revenir au 4-5-1 du Mondial, en confiant les clés du jeu à Franck Ribéry, ce qui laissait le couloir droit libre pour Sidney Govou, titulaire surprise car n'ayant toujours pas joué de la saison avec Lyon. Ce joueur sera le héros improbable de la partie. Il ouvre en effet le score au bout de deux minutes d'une belle reprise de volée. Un quart d'heure plus tard, Thierry Henry double la mise. La partie semble bien lancée pour les Bleus mais Gilardino, bien servi par un Pirlo au sommet de son art, réduit le score pour l'Italie à la 20ème minute et douche quelque peu l'enthousiasme du Stade de France. 2-1 à la mi-temps pour les Bleus. On retrouve Sidney Govou juste après la reprise : l'ailier lyonnais s'offre un doublé en reprenant victorieusement de la tête un excellent centre de Willy Sagnol (ah, quel régal!) non sans heurter le crane de Cannavaro dans la foulée. Ce qui fera dire à Raymond Domenech, dans son blog parodique des Cahiers du Football : « Dommage qu’avec son traumatisme crânien sur son deuxième but, Sidney n’a aucun souvenir du meilleur match de sa carrière. Il aurait pu enfin se convaincre qu’il pouvait être un très bon joueur ». Score final : France 3, Italie 1 ! Cette victoire ne ramènera certes pas le titre de champion du monde en France mais il fait du bien au moral. Un succès contre l'Italie reste un succès contre l'Italie, même si l'adversaire ce jour-là n'avait rien dans les jambes. Mais au delà de cette victoire, on retiendra que l'équipe de France a remporté sans trembler ses trois premiers matchs de la saison et surtout ses deux premiers matchs dans les éliminatoires. La reconstruction post-Mondial s'annonce bien plus simple que la reconstruction post-Euro 2004.

L'équipe de France est donc en confiance comme jamais avant d'entamer les matchs éliminatoires du mois d'octobre. William Gallas déclare même que selon lui, la France possède la meilleure équipe au monde. Gallas, justement, est absent pour le déplacement en Écosse et sa dernière absence a coïncidé avec la première défaite de l'ère Domenech. Simple fait du hasard ? À Glasgow, le 7 octobre, Raymond Domenech choisit de titulariser deux joueurs de deuxième divison ! En réalité, deux joueurs de la Juventus, Jean-Alain Boumsong en défense centrale et David Trezeguet en pointe aux cotés d'Henry. La France domine mais de manière stérile. Aussi l'inévitable arriva : Gary Caldwell ouvre le score pour les Britanniques à la suite d'un corner à la 67ème minute. Plus rien ne sera marqué par la suite. C'est le premier accroc pour l'équipe de France dans ces éliminatoires. La France a toutefois rapidement l'occasion de se remettre dans le sens de la marche puisqu'elle affronte quatre jours plus tard les Îles Féroé à Sochaux. Pour l'occasion, l'équipe est quelque peu remaniée avec Mickaël Landreau dans les buts, Julien Escudé au poste d'arrière gauche et Jérémy Toulalan au milieu de terrain (les deux derniers cités fêtant leur première sélection). Enfin, Louis Saha est préféré à un David Trezeguet peu en vue en Écosse. Un choix payant puisque le joueur de Manchester United ouvre le score après moins d'une minute de jeu. Henry ajoute un second but à la 22ème minute puis en deuxième période ce sont les attaquants remplaçants, Anelka (de retour) et Trezeguet qui inscrivent respectivement un et deux buts. Et pour que la fête soit complète, un nouveau joueur débute sa carrière internationale en la personne de François Clerc, qui a remplacé Willy Sagnol. Score final : 5-0 pour les Bleus, c'est la plus large victoire depuis que Raymond Domenech a pris les commandes de l'équipe.
Pour conclure 2006 en beauté, l'équipe de France organise un match le 15 novembre face à la Grèce, championne d'Europe en titre. Avant le coup d'envoi, un hommage est prévu pour les champions du monde 1998 et les champions d'Europe 2000. La rencontre, plus ennuyeuse, s'achève sur une victoire française (1-0) grâce à un but de Thierry Henry à la 26ème minute. Dans la liste des joueurs amenés à disputer ce match, Raymond Domenech avait convoqué Gonzalo Higuaín. Ce natif de Brest s'était illustré dans le
Superclasicoargentin en marquant deux buts pour River Plate face à Boca Juniors. Le joueur, se sentant argentin, décide de finalement renoncer.

Quand commence l'année 2007, l'équipe de France espère bien entendu faire aussi bien qu'en 2006 d'autant que des échéances importantes sont au programme. Il s'agira notamment de se qualifier pour l'Euro 2008.
Mais c'est avec un match amical de prestige que l'équipe de France entame la nouvelle année. Le 7 février, la sélection d'Argentine débarque au Stade de France et s'impose (1-0) grâce à un but de Javier Saviola au quart-d'heure de jeu. Les Bleus étaient toutefois privés de leur charnière centrale habituelle puisque et Lilian Thuram et William Gallas (3 absences, 3 défaites) étaient indisponibles. En attaque, Thierry Henry comme David Trezeguet ont livré un match indigent. Pourtant, seul le deuxième sera sous le feu des critiques.
Mais l'équipe de France n'a pas vraiment le temps de tergiverser puisqu'un match important arrive. Le 24 mars, les Bleus se déplacent en effet en Lituanie. Mais beaucoup de joueurs importants (Henry et Vieira notamment) sont absents. Domenech décide alors de jouer la carte jeune en convoquant les révélations de Ligue 1 Benzema (déjà convoqué face à la Grèce mais forfait sur blessure) et Nasri ainsi que deux jeunes de Premier League, Abou Diaby et Lassana Diarra, sans oublier Frédéric Piquionne qui fête sur le tard, à 28 ans, sa première convocation. Pour ce déplacement piège à Kaunas, Domenech choisit d'aligner une formation très défensive en 4-3-3 avec un milieu Lassana Diarra – Makelele – Toulalan et un trio offensif Govou – Anelka – Malouda. Dans une ambiance de traquenard, les Bleus sont accueillis par une répugnante banderole raciste, représentant l'Afrique peinte aux couleurs de la France et où l'on pouvait lire « bienvenue en Europe ». Mais grâce à un exploit individuel de Nicolas Anelka à la 74ème minute, les Bleus repartent victorieux de leur premier match dans l'histoire face aux Lituaniens et restent plus que jamais en course pour une qualification à l'Euro 2008. Quatre jours plus tard, c'est dans une ambiance plus détendue que la France affronte l'Autriche, co-organisateur de l'Euro 2008, en match amical à Saint-Denis. Raymond Domenech fait largement tourner : Clerc, Mexès et Escudé sont titulaires en défense et le milieu de terrain, en losange, est composé d'un trio Lassana Diarra – Mavuba – Diaby derrière Samir Nasri en meneur de jeu lui même derrière un inédit duo offensif Cissé – Anelka. Mais c'est un remplaçant, Karim Benzema, qui ouvre le score en début de deuxième période, sur une passe de Nasri (
ici). Presque comme dans un rêve. On se dit alors que l'avenir de l'équipe de France est assuré, grâce à ces deux joueurs de vingt ans, l'un passeur décisif et l'autre buteur pour leur première sélection.
La fin de la saison approche à grands pas pour les Bleus. Mais il faut avant de partir en vacances disputer deux matchs jamais faciles à gérer au début du mois de juin. Deux matchs comptant pour les (longs) éliminatoires de l'Euro 2008. Le premier de ces deux matchs a lieu le 2 juin, au Stade de France face à l'Ukraine. Entre les rencontres de la fin mars et celle-ci, la liste des absents s'est allongée puisque Willy Sagnol est également forfait, en plus de Vieira et de Henry. C'est donc une équipe expérimentale qui se présente sur la pelouse du Stade de France, alignée en 4-2-3-1 avec François Clerc titulaire au poste d'arrière droit, un duo Toulalan – Makelele à la récupération et Samir Nasri en meneur de jeu derrière l'unique pointe, Nicolas Anelka. Après une première mi-temps difficile, l'équipe de France parvient à trouver les ressources nécessaires pour l'emporter en seconde période grâce à Ribéry (57') et Anelka (71'), auteur d'un but absolument sublime, une reprise de volée du gauche après contrôle de la poitrine puis un coup du sombrero sur un défenseur ukrainien (
ici, un match auquel j'ai personnellement assisté et que j'ai vraiment apprécié). Un but qui semble marquer le retour définitif d'un Anelka désormais assagi chez les Bleus. Score final : France 2, Ukraine 0, la route vers la qualification se dégage. Mais il reste encore un match à jouer, le 6 juin, du côté d'Auxerre, toujours dans le cadre des éliminatoires de l'Euro 2008, toujours face à une équipe de l'ex-URSS, la Géorgie cette fois-ci. Pour des Bleus émoussés physiquement et opposés à une équipe ultra-défensive, le match est difficile. La libération intervient à la 33ème minute grâce au premier but international de Samir Nasri (ici). Les Bleus s'imposent petitement (1-0) mais l'essentiel est là : les trois points de la victoire et six points pris au mois de juin.

À la fin de la saison 2006/2007, l'équipe de France est donc en pleine confiance. Elle a parfaitement su gérer l'après-Mondial grâce à un parcours presque sans-faute dans les éliminatoires de l'Euro 2008 avec comme seul point noir la défaite en Écosse. De plus, elle a réussi à promouvoir au plus haut niveau certains jeunes joueurs. Reste désormais à confirmer lors de la saison suivante, décisive avec les éliminatoires de l'Euro 2008 et, si tout se passe bien, la phase finale.
Notons qu'il n'y a pas eu de match nul en 11 rencontres, ce qui est plutôt étonnant quand on se souvient des deux premières saisons de l'ère Domenech.


Résultats :
16/08/2006 (amical, Sarajevo) :
Bosnie-Herzégovine 1-2 France
(BOS : Sergej Barbarez (16') ; FRA : William Gallas (41'), Julien Faubert (90'+1'))
© Patrick Vieira

02/09/2006 (éliminatoires Euro 2008, Tbilissi) :
Géorgie 0-3 France
(Florent Malouda (7'), Louis Saha (16'), Malkhaz Asatiani (46' csc))
© Patrick Vieira

06/09/2006 (éliminatoires Euro 2008, Saint-Denis) :
France 3-1 Italie
(FRA : Sidney Govou (2', 55'), Thierry Henry (17') ; ITA : Alberto Gilardino (20'))
© Patrick Vieira

07/10/2006 (éliminatoires Euro 2008, Glasgow) :
Écosse 1-0 France
(Gary Caldwell (67'))
© Patrick Vieira

11/10/2006 (éliminatoires Euro 2008, Sochaux) :
France 5-0 Îles Féroé
(Louis Saha (1'), Thierry Henry (22'), Nicolas Anelka (76'), David Trezeguet (78', 84'))
© Patrick Vieira

15/11/2006 (amical, Saint-Denis) :
France 1-0 Grèce
(Thierry Henry (26'))
© Patrick Vieira

07/02/2007 (amical, Saint-Denis) :
France 0-1 Argentine
(Javier Saviola (15'))
© Patrick Vieira

24/03/2007 (éliminatoires Euro 2008, Kaunas) :
Lituanie 0-1 France
(Nicolas Anelka (74'))
© Lilian Thuram

28/03/2007 (amical, Saint-Denis) :
France 1-0 Autriche
(Karim Benzema (54'))
© Lilian Thuram

02/06/2007 (éliminatoires Euro 2008, Saint-Denis) :
France 2-0 Ukraine
(Franck Ribéry (57'), Nicolas Anelka (71'))
© Lilian Thuram

06/06/2007 (éliminatoires Euro 2008, Auxerre) :
France 1-0 Géorgie
(Samir Nasri (33'))
© Lilian Thuram


Bilan :
Amicaux :4 matchs, 3 victoires, 1 défaite, 4 buts marqués, 2 encaissés
Éliminatoires Euro 2008 :7 matchs, 6 victoires, 1 défaite, 15 buts marqués, 2 encaissés
Total :11 matchs, 9 victoires, 2 défaites, 19 buts marqués, 4 encaissés

Buteurs :
1. Thierry Henry, Nicolas Anelka :
3 buts
3. Sidney Govou, Louis Saha, David Trezeguet :
2 buts
6. Karim Benzema, Julien Faubert, William Gallas, Florent Malouda, Samir Nasri, Franck Ribéry :
1 but
(+ csc de Malkhaz Asatiani (Géorgie))

Capitaines :
1. Patrick Vieira :
7 matchs
2. Lilian Thuram :
4 matchs

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