Copa América 2011 - présentation du groupe C
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GROUPE C : URUGUAY, CHILI, PÉROU, MEXIQUE
Uruguay : un favori ?
Participations :41
Meilleure performance :vainqueur (1916, 1917, 1920, 1923, 1924, 1926, 1935, 1942, 1956, 1959 (2ème édition), 1967, 1983, 1987, 1995)
On a souvent tendance à réduire l'Uruguay à sa réputation d'équipe brutale très axée sur l'engagement physique. Mais la Celeste, c'est aussi l'un des plus beaux palmarès du football mondial. La sélection uruguayenne détient en effet, avec l'Argentine, le record de victoires en Copa América (14) en plus de deux Coupes du Monde (1930 et 1950) et de deux titres olympiques (1924 et 1928, considérés comme des victoires en Coupe du Monde par les Uruguayens qui comptent d'ailleurs quatre étoiles sur leur maillot).
Même s'il est vrai que la plupart des titres qu'elle a remporté datent d'une autre époque (le dernier d'entre eux étant la Copa América 1995), l'Uruguay demeure une valeur sure sur son continent. La Celestea atteint les demi-finales lors des deux dernières éditions mais surtout elle a terminé quatrième de la Coupe du Monde 2010, ce qui faisait d'elle la meilleure équipe sud-américaine dans la compétition, devant l'Argentine et le Brésil !
Désireuse de s'appuyer sur cette dynamique pour bousculer le duo Argentine – Brésil, la sélection emmenée par Óscar Tabárez est très largement inspirée de celle qui a brillé sur les pelouses sud-africaines l'an dernier. Le trio offensif composé de Diego Forlán, Luis Suárez et Edinson Cavani est notamment toujours présent. Si le premier cité a réalisé une saison décevante après sa magnifique Coupe du Monde (meilleur joueur), les deux autres attaquants ont franchi un palier cette saison. Suárez a rejoint Liverpool tandis que Cavani a brillé sous les couleurs de Naples (26 buts en championnat et 5 en Ligue Europa). Troisième tête de série, l'Uruguay aborde cette Copa América avec un statut intermédiaire entre celui de favori et d'outsider.
La liste
Chili : avec ambition
Participations :36
Meilleure performance :deuxième (1955, 1956, la compétition se déroulait alors sous la forme d'un championnat) et finaliste (1979, 1987)
Après une longue période creuse, le Chili est revenu sur le devant de la scène à l'occasion des qualifications pour le Mondial 2010. Outre sa qualification, la sélection du Chili s'est distinguée par son jeu porté sur l'offensive. Dans la foulée, elle a réalisé une Coupe du Monde d'assez bonne facture, où elle se fera éliminer en huitièmes de finale par le Brésil (0-3).
Le Chili voudra poursuivre sur cette dynamique pour cette Copa América, une compétition qu'il n'a encore jamais remporté. Il voudra aussi sans doute effacer le douloureux souvenir de sa dernière participation à cette compétition. En 2007, l'autre Rojaa en effet été balayée en quarts de finale par un Brésil en état de grâce et futur vainqueur de la compétition (1-6).
Mais il est peu probable que le Chili, qui a beaucoup progressé depuis, réalise de nouveau une telle contre-performance. On a pu craindre à un moment qu'il soit déstabilisé par des problèmes en interne au sein de la fédération, qui ont notamment abouti à la démission du sélectionneur argentin Marcelo Bielsa, qui avait redonné ses lettres de noblesse à la sélection chilienne. Mais elle poursuit malgré tout ses résultats probants sous la houlette d'un autre argentin, Claudio Borghi. Pour cette Copa América, ce dernier pourra s'appuyer sur la plupart de ses meilleurs joueurs et notamment Alexis Sánchez, révélation de la saison sous le maillot de l'Udinese et convoité par de nombreux grands clubs.
La liste
Pérou : un monument en péril
Participations :35
Meilleure performance :vainqueur (1939, 1975)
Que les années 1970 et 1980 sont loin pour le Pérou ! Ancien grand d'Amérique du Sud, il n'a plus gouté à une participation en Coupe du Monde depuis 1982 et il échoue régulièrement en quarts de finale de la Copa América. Sa dernière participation à une demi-finale remonte désormais à l'édition 1997, en Bolivie.
Mais le Pérou a touché le fond lors des éliminatoires pour la Coupe du Monde 2010, en terminant à la dixième et dernière place de la poule unique sud-américaine avec seulement trois victoires ! L'état d'urgence est donc déclaré au Pérou, qui a nommé en juillet 2010 l'Uruguayen Sergio Makarián comme sélectionneur, avec pour mission de remettre la sélection péruvienne sur de bons rails.
Double vainqueur de l'épreuve, le Pérou ne visera sans doute pas la victoire finale dans cette Copa América 2011 mais il essayera au moins d'atteindre les quarts de finale, ce qu'il arrive à faire régulièrement. Mais la tache s'annonce ardue. D'une part car le groupe est relevé et d'autre part car les deux stars offensives de l'équipe, Jefferson Farfán (Schalke 04) et Claudio Pizarro (Werder Brême) sont absentes. Ce sont donc José Paolo Guerrero (Hambourg SV) et Juan Manuel Vargas (Fiorentina) qui seront les stars de cette équipe. Mais le dernier cité revient tout juste de blessure et manquera d'ores et déjà le premier match.
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Mexique : sans réelle ambition
Participations :8
Meilleure performance :finaliste (1993, 2001)
On pourrait le qualifier d' « invité permanent » dans cette Copa América. Depuis que le système des invitations a été lancé, en 1993, le Mexique a toujours participé à cette compétition. Il a même atteint la finale en 1993 et 2001 et a décroché la troisième place lors de la dernière édition en 2007.
Dans un univers normal, le Mexique serait l'un des grands favoris de cette compétition. Il est en effet mieux placé au classement FIFA (neuvième) que la plupart des équipes sud-américaines et il surfe sur une dynamique très positive, symbolisée par une victoire lors de la Gold Cup il y a quelques jours à peine. Mais ce ne sera pourtant pas le cas.
La plupart des joueurs mexicains ont en effet été laissés au repos pour ne pas avoir à enchainer la Gold Cup puis la Copa América, contrairement à 2007 où beaucoup de cadres avaient joué les deux compétitions consécutivement. Même le sélectionneur a changé puisque c'est Luis Fernando Tena, l'adjoint du sélectionneur habituel José Manuel de la Torre, qui sera aux commandes d'une équipe très jeune, constituée principalement de joueurs âgés de 22 ans ou moins (dont Giovani dos Santos) encadrés par d'autres joueurs plus expérimentés. Mais un scandale a éclaté dernièrement dans l'hôtel des joueurs mexicains : huit joueurs, dont le prometteur milieu du Barça Jonathan dos Santos (frère de Giovani) ont amené des prostitués dans leur chambre et ont en conséquence été exclus et remplacés par d'autres joueurs encore plus jeunes et encore moins expérimentés. La tache du Mexique s'annonce donc compliquée.
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